Le 1er mai, des Femen, aux saluts nazis enthousiastes, perturbaient le discours de Marine Le Pen. Quelques jours plus tard, à Bordeaux, des féministes distinguées du collectif Pavé brûlant déclamaient tout le bien qu’elles pensaient d’Éric Zemmour, qui fera salle comble à l’Athénée.
« Pauvre petit étron », « petite vermine », « petit historien nazi », ont-elles éructé en guise d’arguments à l’égard de celui qui a vendu Le Suicide français à 500.000 exemplaires. Personne, d’ailleurs, n’interviendra quand elles le menaceront physiquement d’un élégant « coup de cutter dans [sa] bite, connard » ou d’un « J’ai comme une sacrée envie de casser tes petits genoux, petit troll identitaire, petit Le Pen à jouir ».
Et maintenant, c’est le Parti de gauche qui s’insurge contre la venue de Robert Ménard, le 18 mai, à Toulouse. Le maire de Béziers animera une soirée-débat sur le thème « Peut-on faire de la politique autrement ? » Et, alors que le tribunal administratif « a, en effet, constaté que l’existence sous forme matérielle ou informatique de ces fichiers n’était pas démontrée » , le Parti de gauche d’ironiser « si le fichage des élèves par leurs prénoms […] constitue une manière de faire de la politique autrement »…
Non seulement Robert Ménard n’avait pas eu droit à la présomption d’innocence, mais une fois cette dernière parfaitement reconnue, ces militants d’extrême gauche nient purement et simplement le jugement rendu par le tribunal. Si nous ne nous savions en démocratie, il y aurait de quoi s’alarmer…
En outre, c’est aussi un « deux poids deux mesures » qui déclenche l’ire des secrétaires départementaux du Parti de gauche. En effet, le maire de Toulouse aurait refusé l’accès de cette même salle municipale à Farik Esack en vue d’« un débat légitime et nécessaire autour de la Palestine ».
Jean-Luc Moudenc aurait vu d’un mauvais œil la présence d’un « compagnon de lutte » de Nelson Mandela. Militant des droits de l’homme, contre l’apartheid, Farik Esack est aussi professeur d’études islamiques à l’université de Johannesburg, militant d’une organisation qui s’appelle Call of Islam, auteur d’un livre, Coran, mode d’emploi, et de nombreux autres sur les combats islamiques pour la justice sociale, religieuse et ethnique.
Le thème choisi par Robert Ménard ? À nos yeux, un sujet moins polémique, plus reposant et source d’enrichissement sans sources de conflits ! Mais aux yeux de l’extrême gauche, « les équipements municipaux, s’ils doivent permettre le débat dans le cadre républicain (comprenez : dans les limites d’une liberté d’expression choisie par « nous »), n’ont pas à servir de marchepied aux idées fascistes et xénophobes ». L’antiracisme est un business au Parti socialiste, même Zohra Bitan, ex-PS, le dit… En revanche, inviter un Farik Esack, antisioniste notoire qui compare la politique sioniste à un apartheid, c’est mieux…
Femen, Pavé brûlant et autres Parti de gauche ? Les bras armés sans cervelle d’un pédalo en train de couler. Et ne leur en déplaise, le 18 mai, à Toulouse, la salle de l’allée de Barcelone sera trop petite pour Robert Ménard.
Via: bvoltaire.fr
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