Hôtellerie ou soirées coquines, quel avenir professionnel pour DSK ?

La question de la reconversion d’un homme politique une fois sa carrière achevée se pose avec de plus en plus d’acuité. Un peu comme celle des tennismen ou des footballeurs, en fait.

Il y a quelques années encore, ils mouraient en scène façon Molière et l’on n’imaginait pas qu’ils aient besoin ou même envie de faire quoi que ce soit après un soixante-quinzième mandat de sénateur-maire. Mais l’on entre de plus en plus jeune dans la danse ― avec ces MJS et autres Jeunes Pop’ qui servent de centre de formation aux équipes premières ― et il est logique qu’on se lasse plus vite.

Ou que les électeurs se lassent plus vite. On ne sait plus. Tout va si vite.

D’ailleurs, dans les pays où premiers ministres, chanceliers et présidents prennent une retraite citoyenne précoce depuis toujours, les usages sont déjà établis. En Allemagne, on peut par exemple se reconvertir en factotum d’oligarque russe et gagner plein de pognon en construisant des pipelines. En Grande-Bretagne, on peut faire la tournée permanente des universités et des galas de charité en monnayant chèrement sa présence

Aux États-Unis, on peut même devenir gourou environnementaliste et passer son temps à parcourir la planète histoire d’alerter les populations sur le risque qu’il y a à prendre l’avion trop souvent… On peut aussi ne rien faire du tout à part jouer au golf ou boire des pina coladas en terrasse, mais c’est réservé aux inactifs qui ne fichaient déjà pas grand chose pendant leur carrière.

Chez nous, si Sarkozy est battu l’an prochain, il sera le premier ex-président en pleine force de l’âge, tout jeune papa et bourré d’ambition à ne pas savoir quoi faire de son existence. S’il est réélu, le problème se posera de toute manière cinq ans plus tard dans les mêmes conditions. Ira-t-il travaille chez Gazprom comme Schroeder ? Préférera-t-il empocher des gros chèques en racontant son expérience des affaires du monde à des étudiants de Harvard intéressés par la fiscalité sur les parcs d’attraction poitevins ? Qui sait.

Un pour lequel on est déjà un peu plus rencardé sur la manière dont il pourrait aborder une deuxième mi-temps, c’est bien DSK. OK, il n’aura pas été président, mais avouez qu’il n’est pas passé loin. A une chambre 2806 près, il entrait vraisemblablement à l'Élysée en fanfare l’an prochain et nous sortait de cette terrible crise en deux coups de cuillère à pot !

Donc, que peut bien faire de sa vie un ex-futur président poussé hors du champ politique par une libido aussi excitable qu’un trader qui apprend qu’il peut jouer à la hausse sur les taux d’intérêt grecs pour jeter la planète dans de terribles convulsions ultra-rentables ? L’hôtellerie de luxe ? Pourquoi pas… De New York à Lille, pour ne rien dire des métropoles touristiques dans lequel il est certainement passé avec sa joyeuse bande de fêtards et dont nous apprendrons les détails au fil des mois (à vu de nez, c’est parti pour durer), on sent qu’il s’y connaît en service personnalisé.

Il y a aussi le cinéma porno, où l’endurance et la créativité tantrique sont appréciées… Les émissions de radio nocturne qui donnent des conseils techniques aux ados boutonneux… Il y a même les chroniques coquines des sites Internet d’info, bien que ces dernières soient généralement confiées à de petites nanas mignonnes qui ne savent pas de quoi elles parlent.

Hum, DSK, au moins, il saurait ce que signifie « apporter du matériel » dans une partie fine. Moi-même, je me perds en conjectures….

Bon, comme président, évidemment, on aurait pu l’apprécier, avec ses faux airs de Martin Sheen dans The West Wing et sa parfaite compréhension des enjeux économiques et de la manière de remettre la planète sur les rails. D’autant plus qu’il aurait toujours pu se reconvertir dans la pornographie ou l’organisation de soirées libertines à fort contenu BTP (non, ce n’est pas le petit nom d’une pratique extrême, ça veut juste dire Bâtiment et Travaux Publics) après coup.

Après coup, si j’ose dire…

Mais bon, le sort en aura décidé autrement. On le regrettera. Ou peut-être pas, après tout.

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Via: atlantico.fr


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