Le député de la 14e circonscription du Nord, Jean-Pierre Decool (apparenté UMP), a pris la plume cette semaine pour s'adresser au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, au sujet des Femen, ce groupe d'activistes féministes connues pour leurs opérations médiatiques "choc", poitrine dénudée.
"Au lendemain d'une action exhibitionniste sur la place Saint-Pierre du Vatican, une militant s'est adonnée à un spectacle simulant un avortement à base de foie de veausur l'autel de l'église de la Madeleine à Paris, provoquant le dépôt d'une plainte du curé de cette église ", déplore-t-il. "Au delà du caractère condamnable de leurs actions, se pose la question du financement de ce mouvement et de l'opacité de sa structure. Peu de renseignements sont disponibles sur l'origine des fonds finançant le mouvement".
En décembre dernier, une enquête a été ouverte après qu'une militante se revendiquant du groupe féministe Femen eut mimé un avortement devant l'autel de l'église de la Madeleine à Paris, face à une dizaine de personnes présentes alors qu'une chorale répétait dans l'édifice. Selon le curé de la paroisse, elle aurait également uriné sur les marches de l'autel (ce que nient les activistes). Pour les Femen, il s'agissait de dénoncer les positions de l'Eglise catholique sur l'avortement, actuellement remis en cause en Espagne. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avait alors apporté "son soutien aux catholiques de France qui ont pu être offensés par ce geste extrêmement irrespectueux".
Début janvier, une autre députée UMP, Valérie Boyer (Bouches du Rhône), avait adressé une question écrite à Manuel Valls sur le financement des Femen."Il est curieux de constater le peu de renseignements juridiques figurant sur le site internet du mouvement, laissant à penser à une devanture téléguidée par des volontés politiques sous-jacentes et non déclarées", avait-elle lancé demandant au ministre de l'Intérieur "de bien vouloir indiquer aux Français les modes de financement de l'association Femen, la nature des revenus de leurs membres, notamment les éventuelles prestations sociales qui leur sont octroyées, et s'il considère que les troubles à l'ordre public engendrés par ce mouvement sont acceptables au nom d'une liberté d'expression qui ne respecterait plus les croyances intimes de chacun".
Via: nord-pas-de-calais.france3.fr
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