Chaque mercredi, la rédac' de June TV prend le pari de vous inspirer en vous présentant des femmes aux destins atypiques, aux idées lumineuses ou encore, aux projets un peu fous. La semaine dernière, nous partions à la rencontre d'Audrey Chauveau, notre June Girl's animatrice persévérante et fidèle. Aujourd’hui et à l’occasion de la sortie de ses confessions aux Editions du Moment, nous avons décidé de tirer le portrait d’Eloïse Bouton. Si cette journaliste freelance vous dit quelque chose c’est que, jusqu’en février 2014, elle a été la principale figure médiatisée de Femen France. Surexposée, encensée, critiquée et même violentée, notre June Girl’s a, pendant toute la durée de son engagement au sein du mouvement féministe, dû faire face à de nombreuses difficultés. Des difficultés qu’elle raconte, sans langue de bois, dans "Confession d’une ex-Femen". Un ouvrage qui marque un nouveau départ pour Eloïse, bien décidée à rétablir toute la vérité sur tout ce qui a pu être dit sur elle et sur l’association, pendant les quelques années qu’a duré son engagement. Désormais bien loin de l’affrontement et de toute la symbolique inhérents au mouvement, c’est une Eloïse souriante, naturelle et prête à tourner la page que nous avons rencontrée à l’occasion de notre entretien. Sur-médiatisée, elle n’en reste pas moins une inconnue, une jeune femme qui s’est battue, sans sourciller, pour ses idées. Et c’est justement cette jeune femme, cette militante féministe réaliste que nous avons décidé de vous présenter. Découvrez sans plus attendre le portrait d’Eloïse Bouton pour June TV.
En février 2014, fatiguée des dysfonctionnements internes de Femen et des injustices dont elle est la cible depuis plusieurs années, Eloïse quitte l’organisation et choisit de continuer le combat féministe d’une autre manière. Pas question pour elle d’abandonner une cause qui, depuis toujours, lui est apparue comme une évidence et qu’elle a pu, avec le temps, défendre à son tour, en liant idées et actions, dans des associations comme La Barbe, Osez le féminisme puis, bien évidemment, Femen France. A voir Eloïse lors des actions du mouvement féministe, il est difficile d’imaginer que le doute, ou même la peur, ont pu un jour traverser l’esprit de cette hyperactive qui, comme Myriam, Faustine et Julia de CHEEK Magazine, nos June Girl's jounalistes, n'a pas sa langue dans sa poche ! Pourtant, au-delà du lynchage public qu’elle a pu subir à certain moment de son action, c’est surtout la peur de se tromper à laquelle elle a dû faire face. Si la militante connaît bien les médias, elle sait qu’il faut également s’en méfier, tant ils peuvent dénaturer le message premier d’une action. Attirer les médias avec des techniques extrêmes, sans que ces actions frontales éclipsent le message, tel est le pari, pas toujours réussi, que Eloïse, à travers Femen, a tenté de relever depuis les débuts de son militantisme.
Un militantisme qui n’a pas toujours été tendre avec elle, comme avec toutes les femmes qui se battent aujourd’hui pour une cause juste. Surexposée et devenue le visage de Femen France, Eloïse a subi de nombreuses attaques. Une situation qu’elle a su dépasser grâce au soutien de ses proches. Bien entourée, notre June Girl’s a su rebondir et c’est aujourd’hui pour "passer à autre chose" qu’elle a décidé de présenter "sa version des choses" au plus grand nombre. Des financements douteux de l’association, aux castings pour recruter des membres répondant aux standards de beauté actuels, en passant par les accusations de prostitution dont elle a été la victime, Eloïse a décidé de tout aborder dans son récit. Contrairement à Femen, qui choisissait bien souvent de "laisser glisser les problèmes", elle décide ici de rétablir la vérité. Un moyen quasi thérapeutique pour elle qui, même s’il lui permet de tourner la page, ne remet aucunement en cause son combat passé. Et maintenant ? En s’inspirant de femmes engagées comme Angela Davis, Frida Khalo ou encore Céline Sciamma, Eloïse Bouton n’est pas prête à cesser de se battre contre l’oppression des femmes et pour l’égalité des sexes. En abandonnant les techniques extrêmes de Femen, elle se lance désormais dans des actions "moins frontales, plus douces" qui, elle l’espère, seront tout aussi efficaces, comme le collectif de femmes journalistes "Prenons la Une".
Pour autant, elle n’entend pas créer sa propre association et admet que, même si c’est un argument anti-féministe, il est très difficile de ne travailler qu’avec des femmes. Eh oui, à force d’être mises en compétition depuis notre tendre enfance, il nous est délicat de dépasser les jalousie, les luttes de personnalités ou encore l'individualisme ! Une situation qui n’empêche pas Eloïse de continuer à œuvrer au sein d’autres associations féministes qui connaissent d’ailleurs un regain de popularité notoire. Aujourd’hui, être féministe, c’est en effet "à la mode". Les plus grandes stars s’y mettent et si Eloïse applaudit cette sensibilisation du plus grand nombre, elle nous met toutefois en garde contre la récupération de la cause par les "dominants". Si le féminisme n’est donc aujourd’hui plus un "gros mot", il sera surtout en plein cœur de l’actualité ce week-end puisque, nous vous le rappelons, ce dimanche 8 mars, c’est la journée internationale de la femme ! Un bon moyen de vous mobiliser aussi les filles pour l’égalité entre les sexes qui reste encore un combat crucial. A votre échelle, Eloïse Bouton vous invite à vous engager … et nous aussi !
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Via: june.fr
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