L’« enfritage » de Charles Michel pose la question de sa sécurité

L’entartage de personnalités, vieille tradition belge, est en passe d’être remplacé par « l’enfritage » comme a pu le constater, lundi 22 décembre, le premier ministre belge, Charles Michel. Invité à prendre la parole, à Namur, sur la politique socio-économique de son gouvernement, le responsable libéral a été agressé par quatre jeunes femmes qui lui ont jeté des frites à la tête avant de l’asperger de mayonnaise.

Le premier ministre belge a été aspergé de mayonnaise par des activistes et révolutionnaires, le 22 décembre à Namur.

Maculé et évacué tandis que son entourage tentait, mais un peu tard, de le protéger des caméras et des appareils photo, le premier ministre ne s’est jamais départi de son sourire et est revenu parler en bras de chemise de son programme, assurant qu’il était rigoureux mais « authentiquement social ». Une réponse indirecte à celles qui l’avaient attaqué en criant « Michel, dégage ; austérité, dehors ».

Arrêtées et rapidement relâchées, les quatre jeunes femmes seraient membres des LilithS, un groupe de militantes de gauche refusant l’étiquette de « nouvelles Femen » et se disant « activistes et révolutionnaires ». Elles étaient parvenues à s’introduire dans la salle de réunion du Cercle de Wallonie, un club de patrons, en se faisant passer pour des étudiantes en journalisme. Le cabinet de M. Michel a indiqué qu’aucune plainte ne serait déposée. Les organisateurs de la manifestation envisagent, en revanche, une action en justice.

S’il a consterné ou amusé, selon leur humeur, les participants, l’incident est aussi pris au sérieux parce qu’il a confirmé l’insuffisance des mesures de sécurité entourant les responsables publics. « C’est une sorte de miracle si nous n’avons jamais connu d’incidents graves », relève une source policière, déplorant anonymement que les plus hautes personnalités ne s’inquiètent pas de leur protection, ou la refusent.

La sécurité de M. Michel aurait pourtant été améliorée depuis l’engagement de la Belgique dans la coalition qui lutte contre l’Etat islamique. Manifestement, elle comporte encore des lacunes puisque la garde rapprochée – 15 personnes au total, assure-t-on – du chef du gouvernement n’a pas réagi à temps lundi. Et, comme souvent, les différents services concernés (ministère de l’intérieur, police locale, Sûreté de l’Etat) se renvoient la balle, refusant d’indiquer qui est la responsable de la bévue de lundi.

« L’incident fritier » est néanmoins assimilé à « un signal d’alarme » par l’entourage de M. Michel, qui a déjà fait l’objet de menaces de mort à trois reprises, sous la forme de courriers contenant chacun une balle. Le parquet fédéral mène une enquête.

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Via: lemonde.fr


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