La cathédrale de Nantes vandalisée

Mais l’Eglise en appelle à l’apaisement pour ne pas exacerber les tensions 




Dans la nuit de vendredi à samedi, des individus se sont introduits par effraction, en grimpant sur des échafaudages, à l’intérieur de la cathédrale Saint-Pierre de Nantes, pour y perpétrer des actes de vandalisme et de profanation. Le choeur a été principalement visé, et les autels, le sol, et les objets de culte y ont été outrageusement dégradés.  On ne sait pas pour l’instant quels sont les auteurs de ces actes ni quelles étaient leurs motivations.  « Les évocations sont mélangées :  il y a des 666 (le chiffre satanique), ainsi que des évocations à caractère nazi, un buste de Femen ainsi que des petits bonshommes style manif pour tous » a indiqué le préfet de Loire-Atlantique Christian de Lavernée. Une enquête a été ouverte, par le parquet et confiée à la sûreté départementale de Nantes. La police scientifique, dépêchée sur place a commencé à effectuer des relevés.

Le ministre de l’Intérieur condamne fermement ces profanations

 Cette vandalisation de la cathédrale de Nantes fait suite à une autre exaction visant également l’Eglise catholique :  dans la nuit de jeudi à vendredi, l'inscription "droit canonique = sharia" avait été portée au niveau du portail d'entrée de la cathédrale de Limoges. Associant ces deux actes, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a donc réagi ce samedi condamnant "avec force la profanation des cathédrales de Limoges et de Nantes, souillées par des inscriptions nauséabondes". Il "comprend et partage l'émotion et l'indignation suscitées par ces actes intolérables" et assure la communauté catholique "de son entier soutien" et "de la mobilisation des services de police pour déférer à la justice dans les meilleurs délais les auteurs de ces faits abjects".

L’Eglise refuse d’entrer dans une spirale de violence

Ces exactions ont bien sûr indigné de nombreux fidèles, mais l’Eglise entend de son côté plutôt calmer le jeu. Le vicaire général du diocèse de Nantes, le père Benoît Bertrand a ainsi condamné « clairement et nettement ces actes tout à fait répréhensibles », mais indiqué que l’Eglise ne souhaitait pas « jeter de l’huile sur le feu ». « Dans un climat social un peu tendu », il en a appelé au « respect de la loi », mais aussi à « l’apaisement ».

L’évêque de Nantes, Mgr James, a officiellement exprimé dans un communiqué, au nom de la communauté catholique sa  « tristesse la plus profonde », face à ces actes qui « soulèvent l’indignation de tous ». « Notre pays garantit par la loi, le respect des cultes, des religions et des croyances. La liberté religieuse est notre bien commun ». Mais « au-delà de l’émotion que suscitent ces actes odieux », il a également appelé « chacun à exercer sa responsabilité pour ne pas exacerber les tensions ». « Dans ce climat, les chrétiens se refusent à entrer dans la spirale de la violence » a-t-il dit. 

Via: la-croix.com


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