Joint par LeDroit mercredi, l'auteur de la photographie était furieux du sort réservé à son cliché, qui a été finaliste dans la catégorie Actualité du prix Antoine-Desilets.
«C'est spécial qu'on juge que mon travail n'est pas décent, fulmine Joël Lemay, de l'Agence QMI. Cette photo a été publiée dans le journal. Il y a eu d'autres reportages semblables sur les Femen, et même au téléjournal.»
«Oui, elle est seins nus. Mais pour les Femen, c'est un moyen de revendiquer», dit-il.
M. Lemay défend son rôle de photographe de presse. Il affirme que montrer la réalité de façon brute et objective fait partie de son travail.
«Parfois, les photos sont dures à regarder, mais c'est ce qui fait réagir les gens», plaide-t-il, évoquant les «morts» sur certaines images diffusées dans les médias, comme le petit Syrien de 3 ans Alan Kurdi, retrouvé noyé sur une plage de Turquie le 2 septembre dernier.
La FPJQ-Outaouais souhaite quant à elle profiter de l'occasion pour sensibiliser le public à la protection de la liberté d'expression.
«La photographie de presse peut parfois choquer, mais c'est là tout ce qui fait son intérêt. Ça ne saurait être une justification suffisante pour la bannir», souligne la présidente Mylène Crête, se disant satisfaite des explications données par la Ville de Gatineau.
Via: lapresse.ca
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