Le «Jour de colère» se rassemble à la Bastille

L’essentiel. Extrême droite, anti-mariage gay, Dieudonnistes… ils se sont tous donné rendez-vous ce dimanche au cri de «Français en colère, Hollande dégage».

Ce collectif, qui s’est nommé «Jour de colère», regroupe une soixantaine d’associations. Quelles sont-elles exactement? Lire notre enquête «le grand fourre‑tout de l’anti‑hollandisme».

18 h 45. Des heurts opposent avenue de Villars à Paris,  les forces de l’ordre à des jeunes qui ont défilé. Des centaines de manifestants, masqués pour une partie d’entre eux, ont lancé des projectiles, des bouteilles, des pétards, des barres de fer, des poubelles et des fumigènes contre les policiers qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. La place Vauban, vers laquelle ont convergé les manifestants, a été bouclée par les CRS. «La France aux Français», «Hollande démission», crient des jeunes.

18 h 30. Alors que le gros des manifestants s'est dispersé, des affrontements opposent des petits groupes aux forces de l'ordre. 

18 h 20. Béatrice Bourges, présidente du Printemps français, annonce qu'elle entame un jeûne illimité sur le Champ-de-Mars.

18 h 15. La grande nouvelle promise par les organisateurs? Ils souhaient rien moins que la destitution du président de la République. Comment? En appelant les parlementaires à prendre les «responsabilités que la constitution de la Ve République leur confie»: «Il appartient aux élus des deux assemblés de se constituer, par un vote, en Haute Cour de justice, afin d’engager la procédure de destitution du Président de la République pour "manquement grave" à l’exercice de ses fonctions. La ruine à laquelle il a conduit la France, alors qu’il ne se préoccupe lui-même que de ses turpitudes privées, ne lui permet plus de se parer du titre de Président de la République», délire leur communiqué.

17 h 30. Les orateurs se succèdent, mêlant dans leurs discours les thèmes de l'emploi, de l'identité, de la famille... Le nom de Moscovici est hué. Sur un écran géant sont diffusés des sketches ridiculisant François Hollande ou Manuel Valls, la voix du ministre de l'Intérieur est remplacée par celle d'Hitler... Les hommen promènnt un masque de François Hollande au bout d'une pique. 

17 h15. La manifestation est désormais arrivée à son terminus, aux Invalides.  Les organisateurs promettent des informations aux participants. En attendant, des orateurs se succèdent à la tribune. Une mère de six enfants dénonce: «Tout est fait pour dresser les hommes contre les femmes, les enfants contre les parents.» Najat Vallaud-Belkacem et Vincent Peillon sont hués.  Une autre orateur fustige «l'oligarchie coupée du pays réel» et qualifie Hollande de «pantin». 

17 h 00. Les manifestants sont 17 000 selon la police, 120 000 selon les organisateurs

16 h 30. La fin de cortège, très majoritairement composée de partisans de Dieudonné, a dépassé Montparnasse. Ils sont un bon millier et chantent la Marseillaise ou Shoananas, ils multiplient les quenelles et scandent «LDJ [Ligue de défense juive], Licra [Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme], Crif [Conseil représentatif des institutions juives de France], on t'enc...» Derrière eux, quelques dizaines des bonnets rouges crient «Hollande démission». Des dizaines de fourgons de CRS ferment le cortège.

Two men hold a pineapple (L) and perform a quenelle (R) during a demonstration called by the Collective Day of Anger, supported among others by the conservative Printemps Francais (French Spring) movement and the fundamentalist christian group Civitas, to protest against the French Presidentsquot;s policy, on January 26, 2014 in Paris. The quenelle, which involves holding the right arm straight while pointing it towards the ground and touching the right bicep with the left hand, has been described as a sor

Photo AFP

16 h 15. Une riveraine du boulevard du Montparnasse interpelle de sa fenêtre un petit groupe de manifestants : «Pourquoi manifestez-vous?— Contre la dictaure, contre le fascisme, pour la libertéd'expression.» 

15 h 30. La fin de cortège est symbolique du caractère éclectique de la mobilisation:  des partisans de Dieudonné défilent derrière une bannière «liberté d'expression», entonnant la chanson de la quenelle. Juste derrière quelques dizaines de membres du groupuscule d'extrême droite la Dissidence française scandent «Vivement le putsch!». 

15 heures. Le leader de l’institut catholique intégriste Civitas, Alain Escada, mène la marche devant la banderole «Catholiques en colère». Haranguée, la foule reprend des slogans tels que : «Francs maçons ennemis de la nation», «Taubira casse-toi», «Valls démission», «les Femen en prison». A chaque fois qu’ils croisent une caméra de télévision les manifestant hurlent: «Journalistes collabos, salopes»…

14 h 30. Une dizaine de militantes des Femen sont arrivées par le boulevard Henry-IV et se sont élancées seins nus vers les manifestant aux cris de «les fachos au poteau!». Elles ont été rapidement ceinturées et évacuées par les forces de l’ordre alors qu’en face on répondait à coups de: «Femen salopes, bande de putes, la France aux Français.»

A gendarme holds a member of the Femen feminist activist group as Femens protest against a demonstration organized against the French government and the French President on January 26, 2014, in Paris.  AFP PHOTO / THOMAS SAMSON

(Photo AFP)

Dans le cortège, quelques bras se tendent de manière très ambiguë. On note parmi les organisateurs, la présence d’extrémistes de droite notoires, des anciens responsables des JNR (Jeunesses nationalistes révolutionnaires, administrativement dissous en juillet dernier) ou du GUD.

14 heures. La foule se rassemble place de la Bastille. Elle regroupe quelques milliers de personnes. Beaucoup arborent des drapeaux français, d’autres portent un bonnet rouge. La police fouille les manifestants sortant du métro à la recherche d’objets dangereux.

Véronique, 56 ans, est venue de la Vienne «Beaucoup de raisons m’ont poussée à manifester: la famille, la liberté d’expression, les impôts, tout!» Affichant ses convictions catholiques, elle affirme qu’elle défilera également la semaine prochaine avec la Manif pour tous, «contre le mariage gay, qui est contre-nature, ainsi que contre l’adoption pour les couples homosexuels». Elle en a «ras-le-bol de Hollande,  plus là pour placer ses amis que pour le peuple.  Avec deux smic et trois enfants, on ne sait pas comment on va finir l’année.»

Simone, septuagénaire en manteau de fourrure, est «en colère». Plusieurs raisons à sa présence: « L’agriculture qui ne va plus, on ne peut plus manger correctement.» Elle en a aussi après «la justice qui libère ceux qui assassinent alors que les gens comme nous, on est fichés». Elle s’en prend aussi à la Société générale qui la traite de «xénophobe parce qu’elle a protesté contre une employée faisant mal son travail». Autre inquiétude: «L’enseignement qui apprend aux enfants la perversion.» 


Place de la Bastille. Le collectif s’est donné rendez-vous à 14 heures. Il a communiqué samedi le parcours de la manifestation. Elle se terminera aux Invalides en passant par Port-Royal et Montparnasse.

Via: liberation.fr


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