Bien que récompensé en 2011 par le ministère de la Culture russe pour son phallus prisonnier du FSB, Voïna ne perd pas son esprit contestataire. Le collectif s’est illustré en brûlant un camion de police le soir du Nouvel An. Une opération menée en l’honneur des prisonniers politiques et de certains de leurs camarades artivistes.
Un peu comme Anonymous qui déboule subrepticement dans le cirque médiatique de la politique, Voïna hacke la vie quotidienne, pareillement à leurs compères tchèques des Ztohoven. Côté russe, les actions sont frontales et physiques, alors que Ztohoven va plutôt privilégier le canular high-tech. Un excellent documentaire de Tracks permet de découvrir toutes les subtilités de projets tels que Obcan K ou bien encore Medialni Realita, dont il est possible de voir le résultat ci-dessous.
Si certain peignent des phallus et d'autres projettent la vidéo d’une explosion atomique, on peut également parler des féministes ukrainiennes de Femen. Ces dernières montrent leur poitrine pour protester contre la situation actuelle de la femme. Une cause qu’elles n’hésitent d’ailleurs pas à exporter en France dans le cadre du Femen Eurotour dont DSK a été la cible.
Ces artistes et militants défendent des idées via un art radical : ils pratiquent l’artivisme. Comme le précise le livre Artivisme, on retrouve dans la veine de Voïna, Ztohoven une galaxie d’artivistes (JR, Zevs, Yes Men, etc.) qui font débouler l’art dans l’espace public pour interpeler les puissants et les citoyens, réinventer le quotidien. Et, bien souvent, ils arrivent sans prévenir ! Si, il y a une chose de sûre : l'affichiste et propagandiste JR est de passage à Paris, le 9 janvier à 19h à la Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou.
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Via: societe.fluctuat.net
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