Les Femen vont-elles à nouveau devoir déménager ? Quelques mois après l'incendie de leur précédent QG, un théâtre associatif dans le 18e arrondissement de Paris, les féministes sont désormais menacées d'expulsion de leur nouvelle maison : une usine de traitement des eaux usées, à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Elles avaient élu domicile dans ces bureaux vides à l'automne, sans autorisation.

La justice pourrait prononcer leur expulsion dès demain : le propriétaire des lieux, le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP), a porté plainte contre X pour occupation illicite et réclame leur départ. Selon lui, les locaux, vides depuis plusieurs mois, doivent être détruits pour laisser place à un nouveau projet. La présence des Femen freinerait la procédure. Le tribunal d’instance d'Asnières examine sa demande ce lundi.

Action contre Marine Le Pen

L'occupation précaire des lieux n'a pas empêché les Femen de mener leurs activités avec énergie. Depuis, cet automne elles y organisent régulièrement des réunions, des congrès ou des séances d'entraînement pour les nouvelles recrues. Sept jeunes femmes vivent également là à demeure.

Une présence qui parfois, exacerbe les tensions. Lors de l'inauguration festive du lieu, en avril dernier, plusieurs cars de CRS avaient été dépêchés sur place, après que des ex-membres des Jeunesses nationalistes, aient menacé de s'inviter à la fête. Quelques mois plus tôt, un homme s'était présenté dans leur ancien QG et avait poignardé deux personnes.

La menace d'expulsion n'a pas empêché les Femen de continuer leurs célèbres happenings aux seins nus. Quatre d'entre elles se sont rendues ce dimanche devant le bureau de vote de Marine Le Pen, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Les jeunes femmes, déguisées en infirmières ont distribué des "vaccins antifascistes" à l'occasion des élections européennes.

Via: metronews.fr

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