Même avant l'opération de police de mardi, «il n'était plus possible de travailler dans le bureau, où on était tout le temps sous écoute des services spéciaux», a expliqué la dirigeante du mouvement, Anna Goutsol.
Un pistolet et une grenade ont été saisis lors de la descente de police de mardi au siège ukrainien du groupe. Les Femen ont dénoncé «une provocation» en estimant que des armes avaient pu être introduites dans le bureau en l'absence des militantes.
La police a de son côté ouvert une enquête pour possession illégale d'armes, un chef d'accusation passible de cinq ans de prison, a indiqué mercredi à l'AFP le porte-parole de la police de Kyiv Igor Mikhalko. Aucune des militantes n'a pour l'instant été inculpée, a-t-il ajouté.
Dans le collimateur des forces de l'ordre
Les Femen ukrainiennes sont depuis plusieurs semaines dans le collimateur des forces de l'ordre en Ukraine. Trois militantes avaient été interpellées alors qu'elles s'apprêtaient à manifester contre la visite en Ukraine du président russe Vladimir Poutine fin juillet et Mme Goutsol avait été agressée. Elles avaient accusé les services spéciaux russes et ukrainiens d'être derrière l'incident.
Le mouvement Femen, fondé en Ukraine et dont le siège est désormais à Paris, mène depuis plusieurs années des actions dans le monde entier pour dénoncer le sexisme et les discriminations à l'encontre des femmes: ses membres surgissent soudainement, seins nus, le corps couvert d'inscriptions, pour attirer l'attention.
Le groupe dénonce en outre l'homophobie, la collusion entre l'Etat et l'Eglise, les régimes autoritaires et les fraudes aux élections.
(ats)
Via: 20min.ch
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