JUSTICE - Les Femen occupent depuis plus de six mois une usine de traitement des eaux à Clichy-la-Garenne...

Le tribunal d'instance d'Asnières examine lundi la demande d'expulsion formulée contre le mouvement féministe des Femen par une usine de traitement des eaux dont elles occupent depuis plus de six mois des locaux à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine).

Les militantes se sont installées le 4 novembre 2013 dans les bureaux vides de l'usine de prétraitement des eaux usées devenu le quartier général de leur mouvement sans autorisation, déplore le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP), propriétaire des lieux.

L'entreprise publique chargée de l'assainissement des eaux d'Ile-de-France a porté plainte contre X pour occupation illicite et saisi en référé le tribunal d'instance d'Asnières espérant obtenir lundi leur expulsion.

«Portes de l'Enfer»

Les locaux qui étaient vides depuis plusieurs mois doivent être détruits pour laisser place à un nouveau projet, a expliqué une responsable du SIAAP.

Le 20 avril dernier, les militantes aux seins nus avaient organisé une fête d'inauguration appelant dans une affiche tout ceux qui le souhaitaient à «venir danser aux portes de l'Enfer».

Ce déménagement à Clichy-la-Garenne est intervenu quelques mois après l'incendie, le 20 juillet 2013, de leur précédent QG situé dans une salle du théâtre parisien, le Lavoir Moderne. Le feu, d'origine accidentelle selon les premières constatations de la police, avait débuté dans la chambre de la chef de file du mouvement Inna Shevchenko et endommagé une partie des locaux.

Camp de base «mondial»

Les féministes avaient établi leur camp de base «mondial» dans ce quartier populaire de la Goutte d'Or en septembre 2012 pour en faire, disaient-elles, un «centre d'entraînement» au «nouveau féminisme».

Le mouvement, créé en 2008 en Ukraine, s'est rendu célèbre par les manifestations souvent spectaculaires de ses activistes. Régulièrement prises a partie, les Femen accusées d'islamophobie, essuient aussi les vives critiques de mouvements d'extrême droite.

En avril dernier la présidente du Front national Marine Le Pen avait qualifié le mouvement de «secte hystérique» après une manifestation des féministes lors d'une conférence de presse du parti. Plusieurs cars de CRS avaient également été mobilisés le soir de l'inauguration de leur nouveau QG à Clichy-la-Garenne, après que des ex-membres des Jeunesses nationalistes, aient fait part de leur intention de s'inviter à la fête.

Via: 20minutes.fr

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