Les Femen s’insurgent contre la fermeture de leurs pages Facebook

La meneuse des Femen, la célèbre organisation féministe reconnue pour ses manifestations seins nus, vient de s'élever contre la fermeture de deux de ses pages Facebook. L'intéressée affirme que le réseau social a pris une telle mesure pour des raisons de respect de ses conditions d'utilisation portant sur la pornographie. L'occasion de remettre les projecteurs sur Facebook, qui se veut tantôt le fer de lance de la liberté d'expression, mais qui s'illustre parfois par certaines dérives inhérentes à ses règles de fonctionnement.

femen france

 

Inna Schevchenko, la très médiatisée meneuse des Femen, a publié aujourd’hui une tribune dans le Huffington Post pour s’élever contre la fermeture de deux pages Facebook du mouvement par le célèbre réseau social. « Dimanche, Facebook a bloqué la page principale des Femen. La veille, ils avaient fermé notre page française » explique ainsi l’Ukrainienne, qui dénonce surtout une « fermeture imposée ».

 

La raison invoquée par Facebook pour fermer ces pages ? « On nous accuse de nous livrer à la pornographie et de promouvoir la prostitution » explique Schevchenko. Un motif « grotesque » selon elle. Cette nouvelle n’est néanmoins que peu surprenante : les actions des Femen sont notamment connues (et reconnues) car ses activistes manifestent fréquemment seins nus... On peut ainsi imaginer que certaines des photos de ces mobilisations médiatiques n’ont vraisemblablement pas plu à Facebook. Les conditions d’utilisation du réseau social prohibent effectivement tout contenu « à caractère pornographique ou contenant de la nudité ».

 

Contacté par PC INpact, Facebook France s’est pour l’heure refusé à faire tout commentaire. En coulisses, l’on rappelle néanmoins la procédure habituelle pouvant expliquer ce genre de situation : « Chaque utilisateur a la possibilité, sur l’ensemble des contenus présents sur Facebook, de faire un signalement. Une fois ce contenu signalé, on a des équipes qui travaillent sur ces signalements et qui, après analyse du contenu, peuvent conduire à ce que le contenu soit retiré en fonction de s’il respecte ou non les conditions d’utilisation. Ensuite, après tout un ensemble d’avertissements et de procédures à l’encontre de l’auteur du contenu, ça peut aller jusqu’à la suppression des pages ou du compte » nous a-t-on ainsi indiqué. Pour l’instant, le réseau social affirme être en train d’effectuer des vérifications internes.

Le curseur de la liberté difficile à placer pour Facebook

Toujours est il que la pilule passe très mal chez les féministes. « Zuckerberg, le Femen n'est pas de la pornographie » tonne ainsi Inna Schevchenko. L’organisation s’estime lésée, notamment en ce que ces pages Facebook constituent « la principale source d'informations pour les activités du mouvement ». Une telle nouvelle constitue même aux yeux l’Ukrainienne « la continuation logique de la guerre contre les Femen que livrent sur Internet différents groupes réacs : les Nazis de l'Europe et des dictatures post-soviétiques jusqu'aux fondamentalistes islamiques »...

 

En attendant, Inna Schevchenko affirme avoir demandé Facebook de revenir sur sa décision « le plus rapidement possible », et ce « pour que la révolution féministe retrouve au plus vite son meilleur porte-parole ». Ce soir, la page Facebook des Femen France est accessible, sans qu’il soit possible d’en savoir plus à ce sujet. 

 

« Ce n’est pas toujours très simple de placer le curseur entre la liberté d’expression et la sécurité de nos utilisateurs » reconnaît-on du côté de Facebook. Le réseau social a d'ailleurs déjà eu l'occasion de faire les frais de précédentes fermetures ou retraits, par exemple lors du cas de la peinture « L'origine du monde », qui a plusieurs fois fait débat. Inna Schevchenko aurait néanmoins pu être renvoyée aux constatations faites la semaine dernière par l’UFC-Que Choisir : « Les réseaux sociaux s’autorisent absolument tout, et ils ne veulent absolument être responsables de rien » prévenait Amal Taleb, juriste pour la célèbre association de consommateurs. Cette dernière a justement mis en demeure la société de Mark Zuckerberg ainsi que Twitter et Google+ de faire évoluer leurs conditions générales d'utilisation.

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Via: pcinpact.com


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