« Les Femen m'avaient prévenu : nous avons beaucoup d'ennemis. Attendez-vous à être critiqué, voire pire... » Le photographe Vincent Gouriou n'a donc pas été très surpris par la mauvaise nouvelle : mercredi après-midi, trois de ses portraits consacrés aux activistes féministes ont été vandalisés, leurs visages lacérés, dans la galerie du Centre Atlantique de la photographie, au Quartz.
« Ce n'est certes pas un acte gratuit, réagit, devant « cet incident sans précédent et non revendiqué », François-Nicolas L'Hardy, directeur du CAP et commissaire de l'expo La Vague #2, où est présentée, depuis début novembre, la série des Femen : « Les photos endommagées des Femen seront vite remplacées. Nous soutenons sans réserve le travail et l'engagement de Vincent Gouriou. »
Les Femen, qui utilisent leur corps et leur nudité comme arme pacifique, ont contacté le talentueux photographe brestois, remarqué pour ses portraits intimes ou différents, après son exposition au Centquatre à Paris : « C'était Marguerite et Sarah, celles qui sont ensuite parties en Crimée, raconte Vincent Gouriou. Elles avaient déjà un fonds photographique énorme d'elles en action. Mais elles voulaient des photos artistiques, pas du reportage. On était sur un fil, car une Femen ne doit pas se mettre en avant personnellement. »
Vincent Gouriou poursuit actuellement ses travaux sur les Femen : « Même si je ne me reconnais pas forcément dans leurs actions, je les rejoints sur leurs messages. Et ça me fait plaisir de les faire passer. En les photographiant, je prends parti, c'est ma façon de les soutenir. Artistiquement, je parle souvent de genre, d'identité sexuelle. Le féminisme en est une inspiration essentielle. »
Via: ouest-france.fr
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