L’affaire n’est pas prête de se terminer. L'ex-Femen tunisienne Amina, placée en garde à vue mercredi soir après une bagarre à Paris, a été relâchée jeudi soir et devra comparaître au tribunal correctionnel pour violences en état d'ébriété, a-t-on appris de source judiciaire.
Mercredi, peu avant 23 heures, l'ancienne Femen, qui était accompagnée de deux personnes selon son avocat, avait croisé un couple sur la place de la Bastille, dont "la femme porte le voile", avait indiqué une source proche de l'enquête. Selon cette même source, des insultes ont fusé et l'ancienne Femen a agressé la femme voilée, déclenchant une rixe.
L'avocat d'Amina, Me Martin Pradel, a assuré de son côté à l'AFP que c'est sa cliente qui a "été agressée physiquement".
Elle était en état d’ébriété
Après leur garde à vue, l'ex-Femen et l'une des personnes qui l'accompagnaient ont toutes deux fait l'objet d'une convocation ultérieure devant le tribunal correctionnel pour violences volontaires aggravées, notamment par l'état d'ébriété.
"J'envisage très sérieusement de faire citer au tribunal les personnes qui l'ont frappée et qui se présentent comme des victimes", a de son côté indiqué l'avocat. Une amie d’Amina présente lors de la rixe confiait à metronews qu’ils avaient été attaqués par le couple et des amis, les plaçant comme victimes.
Déjà convoquée pour dénonciation mensongère
Le 15 juillet, Amina avait été également placée en garde à vue à Paris, soupçonnée d'avoir menti au sujet d'une agression dont elle disait avoir été victime au début du mois. Elle avait porté plainte le 7 juillet affirmant avoir été agressée la veille à Paris "par cinq islamistes" qui, selon ses dires, avaient entrepris de lui raser les cheveux et les sourcils. Elle doit être jugée en octobre à Paris pour dénonciation mensongère.
Amina Seboui s'était fait connaître en Tunisie, où elle avait fait deux mois et demi de détention provisoire en 2013 pour avoir peint le mot "Femen" sur le muret d'un cimetière de Kairouan (sud de Tunis) afin de dénoncer la tenue d'un rassemblement salafiste.
Après avoir reçu des marques de soutien des autres Femen, elle avait décidé de quitter ce mouvement féministe en l'accusant d'"islamophobie".
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Via: metronews.fr
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