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L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme a dénoncé, dans un communiqué publié mardi 16 juillet 2016 le harcèlement judiciaire dont fait l’objet la militante féministe Amina Sboui et a appelé à sa libération immédiate et inconditionnelle. Il a décidé de mandater Fatimata M'Baye, avocate au barreau de Nouakchott (Mauritanie), et Martin Pradel, avocat au barreau de Paris, aux fins de participer à la défense d'Amina Sboui aux côtés de ses avocats tunisiens.
«Nous dénonçons le harcèlement judiciaire à l’encontre d’Amina Sboui, prise pour cible en raison de ses opinions sur les droits des femmes, et la disproportion flagrante entre la réalité des faits et les chefs d’accusation à son encontre», a déclaré le secrétaire général de l’OMCT Gerald Staberock. «C’est pourquoi nous appelons les autorités tunisiennes à la libérer immédiatement et de façon inconditionnelle », a-t-il ajouté.
«Condamner Amina Sboui à une peine de prison pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression et d'opinion serait une violation des obligations internationales de la Tunisie en faveur du respect des droits de l’Homme», a souligné, pour sa part, le président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) Karim Lahidji.
L’observatoire rappelle qu’Amina Sboui risque déjà jusqu'à neuf ans et demi de prison ferme, notamment pour les chefs d’inculpations de : «association de malfaiteurs» (article 131 du Code pénal), «violations de sépulture» (article 167) et «outrage public à la pudeur» (article 226) pour avoir inscrit le mot FEMEN sur un mur à côté d’un cimetière de Kairouan. Selon des informations reçues par l’observatoire, elle doit «répondre à un accusation abusive pour outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, punissable d’un an d’emprisonnement», qui serait survenue suite à l'audience du 4 juillet 2013 devant la Cour d’appel de Sousse.
L’observatoire note, aussi, qu’en dépit que le dossier du juge d'instruction ne contient aucune preuve à charge, Amina Sboui pourrait rester détenue préventivement durant 14 mois.
On note que l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme est un programme conjoint de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).
Via: businessnews.com.tn
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