« Touche pas à mes mœurs » est un mouvement qui vient juste d’émerger sur la scène marocaine. Il se veut le défenseur des valeurs et principes des Marocains contre les appels réclamant par exemple l’abrogation de l’article 489 du Code pénal condamnant l’homosexualité. Sa date de lancement est encore très récente, elle remonte en effet à la semaine dernière. C’est l’une des conséquences directes de l’arrivée au royaume de trois membres de FEMEN. L’association compte à son actif l’organisation de deux sit-in devant les ambassades de France et d’Espagne. Des protestations qui ont bénéficier de la bénédiction des autorités de la capitale.

Stigmatiser un homosexuel d’un quartier populaire de Rabat

C’est plutôt un baptême réussi pour une enseigne qui a pour mission de combler le vide laissé par les islamistes, notamment ceux du PJD. Sauf que le tableau n’est pas aussi « reluisant » pour les promoteurs du mouvement. Le débordement survenu, hier au quartier populaire d'Errachad à Rabat, devrait les inciter à mieux canaliser l'emballement de leurs troupes.

En effet, une vingtaine d’individus se réclamant de « Touche pas à mes mœurs » ont organisé un sit-in devant le domicile de Hassan.B. Le jeune arrêté par la police ce mercredi en compagnie de son ami par la police alors qu’ils s’embrassaient à côté de l’esplanade de la Tour Hassan. Une arrestation opérée dans la foulée de l’interpellation d’une FEMEN portant la nationalité espagnole sur le même lieu. Les manifestants, brandissant les portraits des deux hommes, dénonçaient en coeur les associations qui défendent la dépénalisation de l’homosexualité au Maroc.

Cette opération de stigmatisation de Hassan. B, orchestrée par des autoproclamés gardiens du temple, constitue une violation flagrante de la présomption d’innocence du prévenu, la justice n’ayant pas encore prononcé son verdict dans cette affaire.

Via: yabiladi.com

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