Photo Jean-François Desgagnés / Agence QMI
QUÉBEC - Deux féministes radicales ont interrompu les débats à l’Assemblée nationale mardi en criant «crucifix, décalisse!» torse nu.
Empruntant la technique des seins nus du groupe féministe Femen, auquel elles sont affiliées, les deux femmes ont scandé leur slogan quelques secondes avant que les constables de l’Assemblée nationale ne mettent fin à l’esclandre.
Une troisième militante était présente au Salon bleu. Pour une raison qu’on ignore, elle n’a pas été en mesure de se dénuder et de prendre part à l’«action» de ses collègues.
Les femmes se sont invitées dans l’épineux débat sur la charte des valeurs québécoises: elles demandent au gouvernement d’être «cohérent» et de bannir le crucifix de l’Assemblée nationale pour être véritablement laïque.
«On juge que le crucifix n’a pas à rester à l’Assemblée nationale. Le crucifix est le symbole de la grande noirceur puisqu’il a été introduit par Maurice Duplessis», a affirmé Morgane Mary-Pouliot représentante du groupe Femen Québec, en entrevue téléphonique avec le Journal de Québec.
Selon Morgane Mary-Pouliot, les trois femmes qui ont participé aux événements de mardi sont Xenia Chernyshova, Julianne Beaulac et Stéphanie Sunart.
Au moment d’écrire ces lignes, le groupe n’avait toujours pas eu de nouvelles des trois femmes appréhendées à l’Assemblée nationale.
Sur Facebook, l’organisation se décrit comme pratiquant le «sextrémisme», un «pacifisme agressif.»
«C'est la sexualité féminine qui s'est insurgée contre les institutions patriarcales - comme l'église, les sociétés dictatoriales et l'industrie du sexe- en s'incarnant dans des actes politiques extrêmes d'action directe», a affirmé Femen Québec sur le Facebook.
Malgré ce coup d’éclat, les travaux de l’Assemblée nationale ont rapidement repris.
Via: 24hmontreal.canoe.ca
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