Jacqueline Sauvage a été condamnée le 3 décembre dernier à dix ans de réclusion pour avoir tué son mari violent. Ses filles ont envoyé fin décembre une demande de grâce présidentielle à François Hollande.
"Grâciez Jacqueline Sauvage", "Je suis Jacqueline Sauvage", "Femmes battues, justice complice. Stop". Les soutiens de celle qui a été condamnée à dix ans de réclusion pour avoir tué son mari violent se sont réunis ce samedi place de la Bastille à Paris pour demander sa libération.
"J'estime que la justice n'a pas pris en considération l'état psychologique de cette femme lorsqu'elle est passée à l'acte (...) et c'est pour cela que nous demandons une redéfinition de la légitime défense", a expliqué sur BFMTV son avocate, Nathalie Tomasini. Jacqueline Sauvage est selon elle "très abattue physiquement mais moralement elle est soutenue par cette mobilisation générale (...)." Une demande de grâce présidentielle a été envoyée fin décembre par ses filles à François Hollande, elles n'ont à ce jour toujours pas eu de réponse.
"Souffrance et calvaire endurés"
Une pétition en ligne a de son côté été signée par plus de 300 000 personnes. Ce texte sur change.org estime que le jugement "ne prend aucunement en compte la souffrance et le calvaire endurés par cette femme et ses enfants. Il ne prend pas en compte que la société dans son ensemble est responsable et complice de ce drame." Vendredi, sept militantes Femen, torses nus et slogans peints sur la poitrine, avaient également réclamé devant le centre pénitentiaire de Saran, dans le Loiret.
La cour d'assises du Loir-et-Cher a confirmé le 3 décembre dernier en appel la condamnation à dix ans de réclusion de Jacqueline Sauvage, 66 ans, reconnue coupable d'avoir tué son mari en 2012, après plusieurs années d'enfer conjugal fait de coups et d'abus sexuels sur elle et ses enfants. Le 10 septembre 2012, elle avait tué son mari de trois coups de fusils dans le dos.
"La légitime défense n'est absolument pas soutenable. Aux violences de son mari, elle aurait dû répondre par un acte proportionné, immédiat et nécessaire. Face à un coup de poing qui se solde par trois jours d'ITT, elle tire trois balles", avait dénoncé l'avocat général.
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