Nouvelle accusation contre la femen tunisienne

Selon Radhia Nasraoui, sa cliente Amina Sboui (la femen tunisienne) est désormais accablée d'une nouvelle accusation, celle d'outrage à un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions selon l'article 154 du code pénal tunisien. Une accusation qui serait survenue suite à sa dernière audience et durant laquelle certains avocats ont cité les révélations d'Amina sur des cas de torture dans la prison de Sousse où elle est incarcérée.

Conférence de presse du comité de soutien d'Amina

"La situation devient de plus en plus critique pour Amina face à un acharnement féroce et injustifié" visant à "faire d'Amina un exemple pour toutes les femmes qui oseront dans le futur faire face à l'islamisme" dans le pays, ont affirmé les partisans de la Femen tunisienne dans un communiqué rendu public ce mercredi.

"Nous avons décidé de mobiliser large pour sortir Amina de sa prison", a assuré la blogueuse Lina Ben Mhenni, lors d’une conférence de presse tenue par le comité de soutien d’Amina Sbouï ce matin au local du Syndicat National des Journalistes Tunisiens.

L'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW) a estimé mercredi que la Femen tunisienne Amina Sbouï était détenue pour des raisons politiques et appelé à sa libération conditionnelle.

"Les chefs d'inculpation contestables contre une activiste féministe qui est détenue depuis le 19 mai 2013 suggèrent qu'ils ont sans doute des motifs politiques", affirme dans un communiqué l'ONG basée à New York.

Amina, 19 ans, a été arrêtée le 19 mai dernier pour avoir peint le mot "FEMEN" sur le muret d'un cimetière à Kairouan (centre) pour protester contre un rassemblement de salafistes. Elle a été condamnée au versement d'une amende pour possession illégale d'un aérosol d'autodéfense. Elle risque encore d'être inculpée pour profanation de sépulture et atteinte aux bonnes moeurs, délits passibles respectivement de deux ans et de six mois de prison.

Ces peines peuvent être alourdies si Amina est reconnue coupable d'avoir agi en bande organisée, selon ses avocats. HRW a appelé la justice tunisienne à "réexaminer ces inculpations en détail et à accorder à la militante, Amina Sbouï, la liberté provisoire à laquelle la loi lui donne droit", selon les termes du communiqué.

Amina Sbouï avait fait scandale en mars en publiant sur internet des photos d'elle seins nus à la manière du mouvement Femen. Trois militantes européennes ont été détenues près d'un mois à Tunis pour une action topless devant le Palais de justice en soutien à Amina, le 29 mai. Elles ont été condamnées en appel à une peine avec sursis.

"Amina pourrait rester en détention préventive jusqu'à 14 mois, puis rester longtemps en prison, tout cela pour un acte non-violent - quoique provocateur", souligne Eric Goldstein, directeur adjoint pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW, cité dans le communiqué.

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  • Conférence de presse du comité de soutien d'Amina

    Le père d'Amina Sboui à la conférence de presse du comité de soutien, le 17 juillet 2013.

  • Conférence de presse du comité de soutien d'Amina

  • Conférence de presse du comité de soutien d'Amina

    le rappeur weld el 15 rejoint le comité de soutien d'Amina Sboui.

  • Conférence de presse du comité de soutien d'Amina

    Lina Ben Mhenni à la conférence de presse du comité de soutien d'Amina Sboui (Femen), le 17 juillet 2013.

  • Conférence de presse du comité de soutien d'Amina

    Weld el 15 rejoint le comité de soutien d'Amina Sboui (Femen)

Via: huffingtonpost.fr


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