C’est demain que les trois activistes Femen, deux Françaises et une Allemande, doivent passer devant le juge pour avoir manifesté seins nus devant le palais de Justice de Tunis, le 29 mai dernier. Une action menée afin d’attirer l’attention de l'opinion publique internationale sur le sort d'Amina, menacée, selon elles.

Détenues à la prison de la Manouba, elles risquent jusqu'à un an de prison ferme, mais un de leurs avocats, Souheib Bahri, se dit confiant et s’attend même à une condamnation légère de ses clientes qui déclarent «assumer» leur geste, selon l’AFP.

Reste que l’action des Femen n’a pas été du goût de la majorité des Tunisiens toutes tendances confondues. Même l'opposition anti-islamiste a vu d'un mauvais œil l’action des Femen et espère aujourd’hui que cela «n’influera pas sur le sort d’Amina», comme l’a laissé entendre Nadia Chaabane, députée d’Al-Massar.

«Ce qui arrive à Amina, cet acharnement n'est pas justifié, elle ne représente en aucun cas une menace pour la sécurité nationale (...) mais je ne comprends pas la réaction de Femen qui a aggravé la situation d'Amina (…) C'est de la provocation stérile et improductive. Ce fait divers nous détourne des problèmes les plus graves aujourd'hui: les problèmes socio-économiques, la rédaction de la Constitution, la violence etc. Franchement, les Femen, c'est le dernier combat pour lequel je m'engagerai», a estimé la députée dans des propos rapportés par l’AFP.

Amina Sbouï, la Femen tunisienne, détenue depuis le 19 mai, doit également être entendue demain par un juge d'instruction alors que des charges pour atteinte à la pudeur et profanation de cimetière pèsent contre elle.

Le sort des Femen tout comme celui d’Amina ont mobilisé la France qui a lancé, depuis dimanche, des appels à la clémence.

Via: webdo.tn

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