L'opération a échoué hier, pour les Femen italiennes : leurs seins peints du message « Basta Silvio !» (« ça suffit, Silvio!»), trois féministes ont tenté d'approcher Berlusconi, candidat aux élections générales, alors qu'il entrait dans un bureau de vote de Milan. Après avoir sauté par-dessus les barrières, les militantes ont couru en direction du Cavaliere. Mais elles ont vite été stoppées dans leur élan par des membres de la sécurité. Revendiquant cette action par le biais de leur page facebook, le mouvement Femen appelait ainsi le peuple italien à ne pas voter pour le Cavaliere.
En France, sur le parvis de Notre-Dame et sur le pavé de Paris
Le 12 février dernier, c'est en France que les Femen se sont exprimées : sur le parvis et la nef de la cathédrale Notre-Dame, à Paris, les activistes féministes célébrait topless la démission du pape Benoît XVI, dénonçant l’absence de femmes dans l’Eglise catholique.
Elles ont aussi joué la carte de la provocation lors de la manifestation anti-mariage pour tous, le 18 novembre dernier : faisant front aux manifestants, elles ont été brutalisées.
À l'origine du mouvement, quatre Ukrainiennes
Inna, Sasha, Oksana et Anna, les quatre jeunes Ukrainiennes fondatrices en 2008 de «Femen», racontent dans un livre à paraître le 5 mars l’épopée de leur mouvement radical et leur combat pour les femmes qu’elles défendent seins nus, des slogans dessinés sur la peau.
C’est lors de l’Euro 2012 de foot que ces néo-féministes se sont fait connaître du monde entier en lançant seins nus, couronnées de fleurs et campées sur des talons aiguilles, le cri de guerre: «L’Ukraine n’est pas un bordel !» pour dénoncer la prostitution à grande échelle organisée dans leur pays à l’occasion de la compétition sportive.
Défendre la condition de la femme mais pas seulement : les émules des Femen («cuisse» en latin) luttent aujourd’hui dans de nombreux pays pour la cause féministe mais aussi pour contre la pauvreté, la discrimination, la corruption, les dictatures ou le diktat des religieux, avec humour et provocation, selon les points de vues.
Via: lavoixdunord.fr
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