Suite au verdict du procès dans l’affaire des viols collectifs dans le Val-de-Marne, marqué par dix acquittements, près de 400 personnes se sont mobilisées près du ministère de la justice, à l’appel des féministes.
« Écœurées » par le verdict du procès dans l’affaire des viols collectifs dans le Val-de-Marne, les féministes, craignent que les victimes de viols soient davantage découragées de porter plainte. Lundi matin, huit jeunes femmes du mouvement féministe Femen se sont déshabillées et ont couru, seins nus, vers les grilles du ministère de la Justice, qu’elles n’ont pu franchir.
Les actions se sont poursuivies dans la journée. À l’appel d’une trentaine d’associations du collectif « Féministes en mouvements », environ 400 personnes se sont rassemblées près du ministère de la Justice lundi, vers 18 h 30 à Paris. Ensemble, elles criaient : « Le corps des femmes n’est pas une marchandise, ni à vendre ni à prendre ». Au même moment, l’association « Féministes en mouvements » mobilisait, sur leur page facebook, les manifestants des grandes villes Françaises, Bordeaux, Starsbourg, Lyon, Toulouse, Lille et Montpellier…
Lettre ouverte à François Hollande
Selon «Osez le féminisme !» (OLF), la « lettre ouverte » adressée la semaine dernière via internet au président François Hollande a déjà recueilli plus de 22 000 signatures. Pour elles, ce verdict exige une réponse politique et un « engagement sans faille » du chef de l’Etat. Elles demandent en particulier « l’extension de l’ordonnance de protection aux victimes de viol, la formation de tous les professionnels amenés à intervenir sur ce champ ou encore l’éducation de tous les jeunes à l’égalité entre les femmes et les hommes ».
« C’est une affaire très médiatisée parce qu’elle se passe en banlieue mais derrière une Nina ou une Aurélie (les plaignantes), des milliers de femmes connaissent les mêmes galères », a déclaré Magali De Haas, d’OLF. La cour d’assises du Val-de-Marne a acquitté la semaine dernière dix hommes poursuivis pour des viols collectifs commis sur deux jeunes femmes dans des cités de Fontenay-sous-Bois il y a plus de dix ans, et condamné quatre autres à des peines allant de trois ans avec sursis à un an de prison ferme.
« Les femmes ne sont pas entendues »
Ce verdict « nie totalement les viols et envoie un message extrêmement grave d’impunité », regrette Françoise Brié, directrice générale de la Fédération nationale Solidarité Femmes, qui vient en aide aux femmes victimes et gère le numéro d’appel 39 19.
« Si (les victimes) ne sont pas entendues, elles ne peuvent pas se reconstruire », ajoute-t-elle.
Via: ouest-france.fr
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