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Deux militantes Femen se sont jetées sur la voiture de l'ancien dirigeant du FMI à son arrivée au tribunal.
Une ancienne prostituée a témoigné à la barre du Tribunal de Grande Instance de Lille dans le cadre du procès du Carlton. M.R. a décrit la relation sexuelle qu'elle a entretenue avec Dominique Strauss-Kahn dans une chambre de l'hôtel Murano à Paris en juillet 2010. Elle raconte que DSK se livrait à une pratique "bestiale" et qu'elle n'avait pas osé s'y opposer de peur de ne pas être payée. "Je pleurais. Son sourire m'a marqué du début à la fin, il avait l'air d'apprécier ce qu'il faisait", dit-elle. M.R., ex-maîtresse de l'avocat Emmanuel Riglaire, également prévenu de proxénétisme aggravé dans le cadre de cette affaire, a raconté qu'elle s'était rendue le 29 juillet 2010 au sein de l'hôtel Murano à Paris, en compagnie de trois autres filles et des prévenus Fabrice Paszkowski, David Roquet et Jean-Christophe Lagarde. "On savait qu'on y allait pour DSK, qui est monté une première fois avec une fille. Il y avait un buffet, tout était organisé pour que cela se passe bien".
M.R a ensuite eu une relation sexuelle avec DSK, alors que les autres filles avaient des rapports sexuels avec Fabrice Paszkowski et Jean-Christophe Lagarde. "J'étais consentante mais j'ai montré quelques réticences par des gestes qui lui faisaient comprendre le refus d'une pratique. J'ai beaucoup pleuré à ce moment-là et il s'en est aperçu. Son sourire m'a marqué du début à la fin, il avait l'air d'apprécier ce qu'il faisait. J'avais mal mais il continuait", raconte la jeune femme qui prétend ne pas être libertine. "Je me suis sentie comme un objet".
L'ex-prostituée prétend qu'elle n'a jamais osé s'opposer à DSK de peur de ne pas être payée, "car j'avais besoin de cet argent". Elle confirme donc qu'elle est allée à cette soirée en tant que prostituée. "Il n'y a pas eu d'argent ou de tarif évoqué avec M. Strauss-Kahn mais bien avant avec les autres. J'ai reçu une enveloppe de Roquet dans le taxi pris pour nous rendre à la gare". Lagarde était dans le taxi mais pas DSK, lequel "ne pouvait pas ignorer notre qualité de prostituées".
"Jade", autre ex-prostituée qui s'est constituée partie civile, raconte qu'elle s'est rendue, dans les mêmes conditions, un an plus tôt, en 2009, à l'hôtel Murano pour une partie fine avec l'ex-ministre de l'Economie et des Finances de la République française sous le gouvernement de Lionel Jospin.
Dominique Strauss-Kahn soutient qu'il n'était pas au courant du statut des filles que lui ramenaient ses copains. Le procureur de la République avait suivi cette position et avait requis un non-lieu à l'encontre de l'ancien président du FMI mais le juge d'instruction soutenait l'inverse estimant que DSK avait commis des actes positifs dont la mise à disposition d'un appartement à la rue d'Iéna à Paris pour organiser des parties fines "à sa demande, autour de lui et pour lui".
Jean-Christophe Lagarde prétend qu'il ignorait aussi le statut professionnel des quatre filles dont deux ont entretenu des relations sexuelles avec Dominique Strauss-Kahn.
Une arrivée mouvementée
L'arrivée de Dominique Strauss-Kahn au palais de Justice de Lille fut particulièrement chahutée puisque l'ancien directeur du FMI, à bord d'une berline de couleur foncée, a été accueilli par des Femen. Une jeune femme partiellement dévêtue, du groupe Femen, s'est jetée sur la berline qui le conduisait dans les bâtiments de justice.
Via: dhnet.be
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