Quand une ex-Femen est agressée

© Facebook.
Soutien du groupe féministe « Les efFRONTé-e-s » après l'agression d'Amina.

A seulement 19 ans, Amina Sboui, plus connue sous le pseudonyme d’Amina Tyler, a mené un grand nombre de combats. Depuis son engagement auprès des Femens en  mars 2013, sa vie n’a pas été simple. Son choix de publier une photo d’elle, seins nus, sur la page Facebook des Femens a suscité de nombreuses réactions, notamment chez sa famille, qui l’a séquestrée pour l’empêcher de continuer d’agir. Deux mois plus tard, elle était arrêtée pour « profanation », alors qu’elle venait d’écrire le mot « Femen » à la bombe, sur le mur d’un cimetière. Libérée en août 2013, après deux mois de prison et de nombreuses déclarations condamnant ses conditions de détention, elle quitte finalement le mouvement qu’elle juge islamophobe. Toutefois, ceci n’a pas signé la fin de son activisme et militantisme. Partie à Paris pour étudier loin des agitations qui ont marqué les derniers mois de sa vie, elle se mobilise pour la cause des Frères musulmans, afin qu’ils ne soient pas condamnés à mort.

Depuis, la jeune fille n’avait plus fait parler d’elle, se concentrant sur ses études. Hier, c’est une femme meurtrie, et blessée au plus profond de son être que les médias ont (re)découvert. L’ex-Femen a été victime d’une agression alors qu’elle rentrait chez elle. Appréhendée par cinq individus, qu’elle décrit comme salafistes car portant de longues barbes, elle est ensuite maltraitée et violentée par ses agresseurs qui estiment qu’elle ne mérite pas la beauté qu’Allah lui a donnée. Cette affirmation a été suivie d’actions : en public, place de Clichy, ces hommes lui ont rasé les sourcils et une partie des cheveux. De retour chez elle après son agression, Amina a posté une photo sur Facebook, montrant le supplice qu’elle avait vécu.

D’après une de ses amies, ce n’est pas la première fois qu’elle se fait agressée, mais c’est la première qu’elle connait un tel degré de violence. Les agresseurs lui auraient dit « sale pute, on va te violer et Allah va nous remercier pour ça ! ». La jeune femme explique qu’elle a donc supplié ses agresseurs de la lâcher, se mettant notamment à lire le Coran. Sur Facebook, elle expliquait dimanche qu’elle allait porter plainte. Chose qu’elle a faite lundi, avant de remercier les policiers pour leur solidarité. Au vu de son message, il est fort probable que l’ex-Femen rentre en Tunisie.

Aujourd'hui en fin de matinée, Amina a supprimé toutes ses publications Facebook liées à son agression. Son récit (que nous avons repris ci-dessus) n'est donc plus accessible. De même, la photo montrant les ravages de cette agression n'est plus acessible.

Ceci n'a pas empêcher les soutiens de se multiplier, pour aider Amina à retrouver sa vitalité. Avec des amies du groupe féministe « Les efFRONTé-e-s », elle a répondu à ses agresseurs par un message, qu’elles divulguent nues: « Les féministes c’est comme les poils : quand on les rase, ça repousse plus fort ! » :

Afriquinfos

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Via: afriquinfos.com


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