Mardi, plusieurs militantes de l’association féministe ukrainienne Femen se sont rassemblées seins nus dans une cathédrale de Kyiv afin de protester contre une proposition de loi visant à interdire les IVG (interruptions volontaires de grossesse) en Ukraine.
Après être montées jusqu’au clocher de la cathédrale Sainte-Sophie, les jeunes femmes ont fait sonner les cloches et déployé une banderole noire sur laquelle on pouvait lire « Stop ». Elles ont ensuite dénoncé un « complot criminel de l’Eglise et de l’Etat » et également brandit une pancarte où l’on pouvait lire « Kinder, Küche, Kirche » (« Enfants, Cuisine, Eglise ») ou les trois « K », une représentation des valeurs traditionnelles attribuées aux femmes en Allemagne. Celles qui ont pour habitude de se dévêtir pour protester contre la prostitution ou le tourisme sexuel en Ukraine ont enfin lancé dans un communiqué : « En bannissant l'IVG, l'Ukraine, une ancienne république soviétique, devrait aussi qualifier la masturbation masculine de génocide des futures générations. »
La législation actuelle en Ukraine autorise les IVG jusqu'à la douzième semaine de grossesse, et, dans certains cas, jusqu'à la vingt-deuxième semaine. Selon le ministère de la Santé, le nombre des avortements, qui atteignait un million par an dans les années 1990, a chuté à 156 000 en 2011. Mais Andri Chkil, député de l’opposition qui a préparé la proposition de loi interdisant les IVG (sauf dans certains cas, notamment lorsque la grossesse met en danger la vie de la mère), a affirmé, dans une note d'analyse accompagnant la proposition de loi qui n'a pas encore été examinée par les députés, qu’« un million de couples en Ukraine sont stériles, dont 868 000 en raison de la stérilité féminine due dans 80 % des cas à l'IVG ».
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Via: elle.fr
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