La ministre de la Culture, Hélène David, s'apprêtait à amorcer une conférence de presse dans une petite salle conçue à cette fin pour les médias quand la jeune femme a surgi de nulle part.
Devant les caméras, elle a hurlé «Non à la loi 20!» en répétant: «Avortement, priorité!». Quand elle a soulevé sa jupe, on a pu aussi lire: «Mon utérus, ma priorité». Sur sa poitrine dénudée, on pouvait lire: «Priorité IVG» [Interruption volontaire de grossesse]. La militante, Neda Topaloski, a voulu dénoncer de la sorte une atteinte au droit des femmes à l'avortement.
Après quelques secondes de ce manège, sous le regard surpris et embarrassé de la ministre, un agent de sécurité s'est emparé de la manifestante pour la sortir de la salle.
Le modus operandi de la jeune femme s'apparentait à celui des Femen.
La ministre a repris ensuite sa conférence de presse concernant le récent jugement de la Cour d'appel sur l'affichage commercial en français.
Le projet de loi 20 qui était dénoncé par la jeune femme touche notamment aux quotas de patients des médecins. Certains groupes craignent que cela restreigne l'accès à l'avortement.
Bien connue comme militante, Neda Topaloski a aussi protesté récemment contre le projet de loi C-51 à Ottawa. Elle avait interrompu les travaux de la chambre à Ottawa en protestation contre les nouvelles mesures supplémentaires de contrôle envisagées par le gouvernement. «Cela fait peur de voir que notre système utilise une vraie peur du terrorisme pour justifier et excuser des méthodes de répression totalitaires.»
L'intervention de la militante Neda Topaloski
Via: ledevoir.com
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