Ses portraits intimes et porteurs d'expressions de la différence séduisent ou dérangent, mais ne laissent jamais indifférent. À Paris, la BNF et la Maison européenne de la Photographie viennent d'acquérir plusieurs de ses oeuvres. Une notoriété qui lui vaut d'être un jour contacté par des représentantes des Femen.
« Elles ont découvert mon travail quand j'exposais au Centquatre pendant le festival Circulations. Elles étaient deux, Marguerite et Sarah. Celles qui sont ensuite parties en Crimée, rappelle Vincent Gouriou. Elles avaient un fonds photographique énorme d'elles en action, mais elles voulaient des photos en intérieur et avec une dimension autre que celle du reportage. » Des photos plus artistiques, plus posées en tout cas. « Là, on est sur un fil, car une Femen ne doit pas se mettre en avant personnellement. »
Série de portraits
Comment traduire l'intimité en respectant « ce masque qu'est leur nudité. Il y a d'ailleurs toujours quelque chose d'écrit sur leur corps ». Vincent Gouriou fait d'abord des portraits, sobres et métaphoriques, comme il sait bien le faire. C'est la série exposée au CAP.
Et la relation avec les Femen ayant évolué, il travaille aujourd'hui sur des triptyques où il allie portrait, nature morte et un élément plus doux. « Il faut que cela convienne à tout le monde. Respecter leur message tout en gardant ma personnalité. » Si le photographe avoue que la forme d'engagement des Femen est éloignée de ce qu'il est, il rejoint leurs luttes sur de nombreux points et s'avoue féministe lui-même.
Jusqu'au 21 décembre, au CAP, galerie du Quartz à Brest.
Via: ouest-france.fr
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