Des Pussy Riot aux Femen, croisade contre les églises ?


Tribune


Des Pussy Riot aux
Femen, croisade contre les églises ?

Alexandre Latsa


©
Alexandre Latsa

Mercredi 29 août
2012

"Un autre
regard sur la Russie" par Alexandre
Latsa
Source:

RIA Novosti

L’affaire Pussy Riot n’en finit pas
de faire des vagues. Jamais le Main
Stream Médiatique ne se sera autant
déchainé contre la Russie "de Vladimir
Poutine". Les qualificatifs émotionnels
n’ont pas manqué, la presse française
n’a pas hésité à parler de

Camp
lorsqu’il n’était pas affirmé
que la Russie réinventait

le Goulag
(au choix). L’objectif est
clair, tenter d’accoler une rhétorique
totalitaire pour faire monter la
pression médiatique et choquer l’opinion
internationale. Alors que de nombreux
lecteurs m’ont écrit pour me demander ce
qu’il en était des autres Pussy Riot
masquées qui ont participé à l’action,
qu’ils soient rassurés, celles-ci ne
sont pas des agents du FSB qui ont
participé à une provocation comme cela
m’a été soufflé par un lecteur, elles
sont bel et bien recherchées, au
dernière nouvelles elles auraient même

fui
le pays. Le Main Stream ne cette
en outre de marteler que les jeunes
femmes auraient été condamnées pour une
prière anti-Poutine et ce malgré le fait
que le juge et le jugement ne
mentionnent pas ce fait.

Encore une fois on ne peut que
constater que le Mainstream dirige de
façon méthodique et obsessionnelle cette
affaire vers la personnalité de Vladimir
Poutine, un peu comme cela était le cas
lors des incendies de 2010, ou

l’offensive médiatique contre un pays en
Flammes
avait atteint un niveau
d’agressivité sans précédent. De la même
façon que le premier ministre était tenu
pour

responsable
de chaque départ
d’incendie en 2010, il est désormais
tenu responsable de chaque condamnation
dans le pays, surtout celles qui
déplaisent à certains artistes
Américains et Européens. Ces derniers
n’ont-ils aucune autre priorité en tête
? A leurs yeux une condamnation à 14
mois de prison pour blasphème (2 ans
moins la période de préventive déjà
effectuée) justifie vraiment qu’ils
prennent position contre ? Curieusement
pourtant, on ne les entend pas lorsqu’au
sein de l’Union Européenne, en Pologne,
une célèbre chanteuse de pop est
actuellement poursuivie et risque aussi

deux ans de prison
ferme pour «
simple » blasphème. Personne n’a l’air
d’être choqué par le fait qu’en
Allemagne des soutiens aux Pussy Riot
ont envahi la cathédrale de Cologne. En
Allemagne la loi prévoit que ces
manifestants risquent jusqu’à

3 ans de prison
, pour avoir perturbé
un office religieux.

Mais l’opération de marketing est
bien organisée, par le bras droit de
Boris Berezovski notamment, qui a

contribué à financer
la défense des
trois jeunes femmes, l’oligarque maudit
ayant lui aussi mis son grain de sel
dans le dossier, en

écrivant
au président Poutine. Que
doit-on sincèrement penser de ces
soutiens politiques inattendus?

Curieusement cela n’a visiblement
choqué personne que de nombreuses
églises soient vandalisées et des croix
coupées en Russie depuis la condamnation
des trois jeunes filles (voir

ici
,

la
ou

ici
). Ces actions ont été exécutées
sur le modèle de l’action qui a eu lieu
en Ukraine le 17 aout dernier lorsqu’une
militante Femen a

scié
devant une caméra et en soutien
des Pussy Riot une croix catholique
érigé en mémoire des martyrs du
communisme. Depuis, le mouvement
féministe

Femen
, spécialisé dans les actions
coup de poing "seins à l’air" par de
ravissantes poupées a annoncé être prêt
à scier

toutes les croix
de Russie pour
sauver le pays. Récemment ces dernières
ont également tenté d’agresser
le patriarche Kirill lors de sa visite
en Ukraine, revendiquant l’action sous
le terme hautement démocratique "Tuons
Kirill", la

photo liée
étant assez parlante.
Après avoir été traité de chien par les
Pussy Riot, celui-ci est désormais
présenté

mort et décapité
sur des affiches,
tout comme le Pape ou encore les
présidents russes et Biélorusses, peut
on trouver ca normal ?

Les Femen ont aussi organisé cet été
une

action
pour dénoncer la
participation aux J.O. de Londres de
régimes islamistes et sanglants, ou
encore une action au

Vatican
contre le Pape. A Paris,
elles ont aussi lancé l’action "No
Shariah
" ! Plus récemment c’est de
façon surprenante au Brésil qu’un
nouveau groupe Femen est apparu. Une
poignée de militantes à

manifesté
devant le consulat Russe
de São Paulo en soutien aux Pussy-Riot,
tout en hurlant des slogans insultants à
l'encontre du Président Russe Vladimir
Poutine, parfois en Anglais, ce qui
n’est pas sans rappeler les
manifestations de l’opposition russe à
Moscou dans les années 2000.

Cette croisade anti chrétienne se
poursuit donc en Europe de l’ouest et
avec certains soutiens français
puisqu’une des représentantes des FEMEN
(Alexandra Shevchenko) était notamment

présente
à la réception du 14
juillet dernier à l’ambassade de France
à Kyiv, et que récemment les Femen ont
annoncé créer leur base arrière en
France, avec

vraisemblablement
le soutien du
mouvement "Ni Putes ni soumises" et de

Safia Lebdi
, conseillère régionale
d’Ile-de-France et cofondatrice de
l’association "ni putes, ni soumises".
Dernier soutien en date, lors du congrès
du parti écologiste, les élus et
militants verts français ont eux aussi
affirmé leur soutien aux Pussy Riot en
se faisant

photographier
en cagoule.

En Russie, les conséquences de ces
agressions contre l’église orthodoxe et
contre le patriarche Kiril ne se sont
pas fait attendre, des mouvements
orthodoxes ont affirmé souhaiter la mise
en place de milices pour

défendre les églises
et nul ne doute
que si des attaques similaires devaient
avoir lieu contre des mosquées, la
communauté musulmane russe réagirait de
la même façon. D’un point de vue
intérieur, ces stupides actions ont du
reste sans doute parfaitement resserré
les liens entre les croyants de toutes
les confessions et vont sans doute jeter
un très lourd discrédit sur l’opposition
russe, désormais assimilée à tort ou à
raison aux Pussy Riot. Dans une récente
interview donnée à la presse allemande,
l’oligarque Michael Khodorkovski, qui
est en prison, n’a d’ailleurs pas manqué
de critiquer la condamnation des Pussy
Riot, mais en critiquant aussi
sévèrement au passage le

comportement
inadéquat de
l’opposition russe, une analyse qu’aucun
média n’a visiblement jugé bon de
traduire correctement.

Maintenant, on peut naturellement se
demander quels sont les projets de cette
galaxie qui prétend défendre le
féminisme, mais qui de l’exubérance
vulgaire à la nudité, à la masturbation
en public en passant par la grossièreté
et le non respect des églises, donne
finalement une bien piètre image du
féminisme et des femmes, contrairement à
la

tradition slave
.

 


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