Femen : Amina jugée pour une nouvelle affaire en Tunisie

La Femen tunisienne Amina Sboui, le 5 juin 2013  Kairouan.
La Femen tunisienne Amina Sboui, le 5 juin 2013 à Kairouan.
© AFP

La Femen tunisienne Amina sera jugée lundi 22 juillet pour outrage et diffamation de fonctionnaire après un incident survenu dans la prison où elle est incarcérée depuis deux mois. Son avocat et ses proches dénoncent un "acharnement" contre la jeune femme.

Amina Sbouï, la Femen tunisienne, n'en a pas fini avec les affaires judiciaires. Toujours en détention provisoire et en attente de jugement pour profanation de sépulture et atteinte aux bonnes mœurs, elle comparaîtra lundi 22 juillet devant le tribunal cantonal de M'saken (140 km de Tunis) pour outrage à un fonctionnaire dans l'exercice de son travail et diffamation. Ces accusations sont respectivement passibles d'un an et six mois de prison ferme.

« Cette autre affaire relève de l'acharnement contre une enfant », a déclaré son avocat Ghazi Mrabet, indiquant que les détails de l'incident, survenu dans la prison de Sousse (centre) où Amina est incarcérée depuis deux mois, n'avait pas été encore explicités.

D'après le comité de défense de la jeune femme, cette nouvelle inculpation « serait survenue suite à sa dernière audience durant laquelle certains de ses avocats ont rapporté qu’Amina leur avait révélé des cas de torture » dans sa prison. « Amina a entendu des cris mais n'a pris part à aucune querelle. Cette nouvelle affaire est fabriquée pour la laisser en prison », a de son côté dit son père Mounir Sbouï.

Détenue pour "des raisons politiques"

Amina, 19 ans, a été arrêtée le 19 mai pour avoir peint le mot « FEMEN » sur le muret d'un cimetière à Kairouan (centre) afin de  protester contre un rassemblement de salafistes dans cette ville. Condamnée au versement d'une amende pour possession illégale d'aérosol d'autodéfense, elle avait été maintenue en détention le temps que la justice décide d'une éventuelle inculpation pour profanation de sépulture et atteinte aux bonnes mœurs, délits passibles respectivement de deux ans et de six mois de prison.

Mercredi, Human Rights Watch (HRW) a estimé que la militante féministe était détenue pour des « raisons politiques » et appelé à sa libération conditionnelle. Cet appel coïncidait avec une mobilisation du comité de soutien d'Amina. « La situation devient de plus en plus critique pour Amina face à un acharnement féroce et injustifié » visant à « faire d'Amina un exemple pour toutes les femmes qui oseront faire face à l'islamisme » dans le pays, ont affirmé dans un communiqué les partisans de la Femen, en allusion aux islamistes au pouvoir en Tunisie.

(Avec AFP)

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Via: jeuneafrique.com


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