Une autre tunisienne, du nom de Meryem, a apporté son soutien à Amina, la première Femen tunisienne, en postant sur la toile des photos d’elle. Elle aussi exhibe sa poitrine porteuse d’un message, le même que celui de sa compatriote Amina : « Mon corps m’appartient et n’est source d’honneur pour personne ». Les commentaires vont bon train, ce qui ravive davantage la polémique. Quand certains témoignent leur admiration et leur encouragement à ces deux jeunes femmes, d’autres les critiquent, les insultent et les menacent.
Poser nue, un danger
L’apparition de Meryem sur les réseaux sociaux fait suite à de nombreuses menaces de mort proférées à l’encontre d’Amina par des prédicateurs islamistes, réclamant la lapidation jusqu’à ce que mort s’en suive. Par son acte, Meryem milite et dénonce, elle, le danger qui plane sur Amina et bien d’autres femmes dans l’ombre. Elle rappelle fermement que personne n’a le droit de vie ou de mort sur autrui.
Le mouvement Femen en Tunisie prend un nouveau tournant et appelle ainsi toutes les femmes, tunisiennes ou non, à se mobiliser pour leurs droits et libertés, et ce notamment contre les atrocités religieuses. Un appel qui invite donc les femmes à résister devant les islamistes extrémistes. Le corps, précise le mouvement, servira de miroir aux slogans de liberté : « sein nu contre l’islamisme ». Cette mobilisation, objet de revendication, fait écho à la récente intervention d’Adel Almi, président tunisien de l’Association Centriste de Sensibilisation et de Réforme à l’égard d’Amina. Est-ce là une façon de répondre à un extrême par un autre ?
Ces publications dérangent
Les islamistes radicaux ont, ces derniers jours, les yeux rivés sur les moindres faits et gestes du mouvement Femen Tunisia. Jugeant cet acte infâme et immoral, ils ont décidé de riposter afin de mettre un terme à ce phénomène "dérangeant". Dans la nuit de mercredi à jeudi, des pirates informatiques de la mouvance islamiste ont ainsi piraté la page Facebook du groupe féministe radical Femen Tunisia.
« Grâce à Dieu nous avons piraté cette page immorale et le meilleur est à venir », pouvait-on lire sur cette page. Signant « al Aangour », le pirate finit par ajouter : « La page a été piratée et si Dieu le veut, ces saletés vont disparaître de Tunisie ». Et aussitôt les photos d’Amina et Meryem ont été remplacées par des vidéos de sourates du Coran et des images illustrant la profession de foi, rapporte LeFigaro.fr. La menace de mort est on ne peut plus claire.
Nouveau buzz sur la toile
Les levées de boucliers persistent contre les Femen. Invité à son tour sur le plateau de l’émission "Labes" sur la chaîne Ettounsiya TV, Adel Almi, le président de l’Association de sensibilisation et de Réforme, a commenté, ce mercredi soir, les agissements d’Amina, la jeune tunisienne de 19 ans, qui a revendiqué son appartenance au mouvement Femen international. La scène devient littéralement gênante au moment où Adel Almi refuse catégoriquement de s’asseoir sur le fauteuil où Amina s’était précédemment installée.
Sur les réseaux sociaux, les réactions s’enchaînent et condamnent l’attitude d’Adel Almi. Des messages humoristiques déferlent, alimentant davantage cette polémique. « Pour éviter une érection en direct à la télé, Adel Almi refuse de s’asseoir sur le même fauteuil que la jeune militante », s’est esclaffé un internaute sur son compte Twitter. Dans le même esprit taquin, un autre a posté « Adel Almi : une success story halal ». Ou encore : « Les Médias qui donnent la parole aux charlatans comme Adel Almi sont à foutre aux bûchers ». Les jeunes militantes Femen n’ont pas fini de faire parler d’elles...
Via: afrik.com
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