SOCIETE – Elles sont installées dans les locaux d’une usine de traitement des eaux...
Le mouvement féministe des Femen saura ce lundi si la justice lui permet de conserver son QG, établi dans les locaux d'une usine de traitement des eaux à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), ou s'il doit se trouver un nouveau local.
«Nous n'avons pas trouvé d'autres locaux pour le moment. Nous resterons aussi longtemps que possible», a déclaré la chef de file du mouvement, Inna Shevchenko, interrogée par l'AFP à la veille de la décision du tribunal d'instance d'Asnières-sur-Seine.
Précédent QG endommagé
Les militantes se sont installées début novembre, sans autorisation, dans ces bureaux vides, propriété du Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP).
«Elles ont pénétré de force dans le bâtiment et cette occupation est dangereuse car les lieux sont vétustes, insalubres et amiantés», avait plaidé à l'audience du 26 mai l'avocat de la SIAPP, demandant «l'expulsion immédiate» des féministes.
Les locaux doivent en outre être détruits pour laisser place à un nouveau projet. «Mais depuis sept mois, le chantier est complètement bloqué», avait-il souligné.
Chantier à l’arrêt depuis des mois
De leur côté, les Femen avaient mis en avant «la nécessité de vivre ensemble pour se protéger contre les attaques de certains mouvements extrémistes». «J'ai reçu des menaces de mort, j'ai besoin de vivre au sein d'une communauté pour ma sécurité», avait déclaré à l'AFP Inna Shevchenko.
Le 20 avril, les militantes aux seins nus avaient organisé une fête d'inauguration dans le bâtiment appelant par voie d'affiche tout ceux qui le souhaitaient à «venir danser aux portes de l'Enfer».
Ce déménagement à Clichy-la-Garenne est intervenu quelques mois après l'incendie, en juillet 2013, de leur précédent QG situé dans une salle du théâtre parisien, le Lavoir Moderne. Le feu, d'origine accidentelle, selon les constatations de la police, avait débuté dans la chambre d'Inna Shevchenko et endommagé une partie des locaux.
Le mouvement, créé en 2008 en Ukraine, s'est rendu célèbre par les manifestations souvent spectaculaires de ses activistes. Régulièrement prises à partie, les Femen, accusées d'islamophobie, essuient aussi les vives critiques de mouvements d'extrême droite.
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Via: 20minutes.fr
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