Rassemblés à l'appel du collectif "Jour de Colère", plusieurs milliers d'identitaires, de membres du "Printemps français", de Civitas, des partisans de la Manif pour Tous et des soutiens de l'humoriste controversé Dieudonné ont manifesté à Paris, dimanche 26 janvier, sous une pluie battante, aux cris de "Hollande démission".
Selon les organisateurs, 120.000 personnes ont pris part à la manifestation, seulement 17.000 selon les estimations de la préfecture de police de Paris.
Non au mariage homo", "Europe sécession, la France est une Nation", criaient les manifestants, dont quelques-uns portaient des bonnets rouges.
Plusieurs drapeaux tricolores, ou bretons, émaillaient le cortège qui entonnait la Marseillaise en défilant vers la place des Invalides. Une vingtaine de Homen, équivalent du mouvement féministe des Femen, défilaient torse nu.
Bain de midi pour Les Homen à la Manif #JourDeColere pic.twitter.com/Xn2YbK4iUy
— David Perrotin (@davidperrotin) 26 Janvier 2014
En bout de cortège, quelques centaines de sympathisants de Dieudonné, dont le portrait était flanqué sur un drapeau, criaient "Liberté d'expression", dans une allusion à l'interdiction faite à l'humoriste controversé de jouer son spectacle "Le Mur".
Le #JourDeColere rassemble cathos, bonnets rouges, sections FN, pro-vie et enfants de la #quenelle pic.twitter.com/RMDmYYfsV2 via @thecelinette
— hubert artus (@hubartus89) 26 Janvier 2014
Des fumigènes et des pétards ont également été lancés sur le trajet.
En marge du rassemblement, des journalistes accusés d'être des "collabos" ont été pris à partie
"Journalistes collabo" comme slogan également dans ce cortège #jourdecolère pic.twitter.com/Xmu9MvHFZI
— Marine Turchi (@marineturchi) 26 Janvier 2014
Par ailleurs, une dizaine de militantes du groupe Femen ont scandé "allez brouter ailleurs", avant d'être arrêtées par les forces de l'ordre.
L'amour n'est pas toujours dans le pré... pic.twitter.com/o2BoIYPtg6
— FEMEN France (@Femen_France) 26 Janvier 2014
Le collectif "Jour de Colère" appelle à "l'émergence d'un nouveau contrat social fondé sur les refus des partis de l'oligarchie, de droite comme de gauche", est-il précisé dans le dossier de presse remis aux journalistes, en marge de la manifestation.
Hollande, il vaudrait mieux pour lui qu'il se retire tout de suite", prévient le collectif, sinon le "'Jour de colère' ira le poursuivre dans la rue avant de le chasser dans les urnes".
L'affaire de la liaison entre le président de la République et l'actrice Julie Gayet était sur toutes les lèvres. "Y'en a assez des scandales du président, il déshonore la France", s'insurge Marion, la soixantaine et retraitée, venue prendre part au défilé. "Faut qu'il dégage", dit-elle.
"Vous êtes ici pour crier votre ras-le-bol, ils sont plus préoccupés par leurs aventures [...] que par le chômage et la liberté du peuple de France", criait au micro un des organisateurs, qui requiert l'anonymat.
Frigide Barjot absente
Plusieurs organisations n'ont pas voulu participer à la manifestation. L'Avenir pour tous, la nouvelle organisation de Frigide Barjot, égérie de ce combat, avait appelé à "ne pas manifester leur colère ce dimanche" avec des "groupuscules" qui se placent sur "le terrain de l'opposition politique".
Le Front National et le collectif breton à l'origine du mouvement des Bonnets rouges avaient aussi annoncé ces derniers jours qu'ils ne participeraient pas à la manifestation.
(Avec AFP)
Short link: Copy - http://whoel.se/~M7gGJ$4jM