Oui, je sais ce que vous allez penser, je me suis fait un petit plaisir aujourd’hui. Des jeunes filles en short et seins nus qui brandissent rageusement des crosses de hockey, un sujet pas trop désagréable avant le week-end. Et bien, vous n’y êtes pas du tout !
Aussi charmantes soient-elles, ces jeunes femmes ne font pas tomber le maillot pour le plaisir. Elles ont de nombreux combats politiques et manifestent un peu partout en Europe. Jeudi, elles étaient à Zurich devant le siège de la Fédération internationale de hockey pour protester contre l’organisation du Mondial 2014 au Bélarus. Derrière cette lutte, une critique du pouvoir en place, concentré dans les mains de Alexandre Loukachenko. « Si la Fédération internationale de hockey permet l’organisation de cette compétition, alors elle soutient les dictatures », a expliqué l’une des quatre militantes.
« Aujourd’hui, on a besoin d’attirer l’attention des médias », analyse Jean-Daniel Levy, directeur du département politique chez Harris Interactive. « On doit sortir de l’ordinaire et de la traditionnelle pétition ou manifestation ». Un message qu’a visiblement très bien intégré l’association Femen, à l’initiative de cette opération. Fondé en 2008, ce mouvement féministe ukrainien lutte pour la promotion de la démocratie mais aussi pour le droit des femmes ou contre la prostitution et le tourisme sexuel.
L’Euro de foot et DSK
Ces féministes n’en sont pas vraiment à leur coup d’essai. La semaine dernière, elles étaient à Davos lors du Forum économique mondial pour lutter contre les « gangsters de la finance ». En septembre dernier, elles avaient manifesté contre l’organisation du prochain Euro de foot en Pologne et en Ukraine. Pour les seins-soeurs, la tenue de l’événement est un prétexte de plus pour renforcer le tourisme sexuel.
Ces jeunes femmes ont toujours le sens de la formule. En novembre dernier, elles se sont présentées devant le domicile de Dominique Strauss-Kahn. Habillées en soubrettes, armés de seaux et de serpillères, elles avaient affiché quelques slogans bien accrocheurs tels que « DSK, fuck me in Porshe Cayenne » ou encore « la honte ne part pas au lavage ».
A chaque opération coup de sein, le mode opératoire est le même. Pancartes à la main, elles enlèvent le haut pour essayer de convaincre la base électorale. « Si c’est un bon moyen pour attirer l’attention, ce n’est peut-être pas suffisant pour avoir un écho réel », estime Jean-Daniel Levy. « Pour que ça marche, il faut vraiment que des organisations traditionnelles, syndicats ou autres grosses structures prennent le pas ». Pour le moment, ces féministes n’ont pas vraiment prévu d’arrêter. Elles seront très présentes à l’Euro, en juin prochain. Leur devise pour la compétition : « sors, déshabille-toi et gagne ».
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Via: lapolitiqueenshort.blog.europe1.fr
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