La Tunisienne Amina Sboui divorce des FEMEN – Radio

Amina SbouiAmina Sboui
 Photo :  AFP/BECHIR BETTAIEB

La jeune tunisienne Amina Sboui, qui a défrayé la chronique pour avoir mis en ligne une photo d'elle les seins nus, a annoncé qu'elle quittait le mouvement d'origine ukrainienne FEMEN.

Dans une entrevue au Huffington Post Maghreb, la jeune fille de 19 ans explique qu'elle « ne veut pas que son nom soit associé à une organisation islamophobe ».

« Je n'ai pas apprécié l'action où les filles criaient "Amina Akbar, FEMEN Akbar" [référence à une phrase souvent employée par les musulmans, NDLR] devant l'ambassade de Tunisie en France [...] cela a touché beaucoup de musulmans et beaucoup de mes proches. Il faut respecter la religion de chacun », a-t-elle souligné.

Par ailleurs, Amina Sboui a évoqué la question du financement des FEMEN. Elle a indiqué qu'elle avait demandé à plusieurs reprises à Inna Shevchenko, la leader du groupe, de révéler les sources de son financement, mais qu'elle n'a pas reçu de « réponses claires ».

« Et si c'était Israël qui finançait? Je veux le savoir », a-t-elle déclaré.

La jeune tunisienne a toutefois remercié les FEMEN qui se sont solidarisées avec elle lors de son procès, ajoutant toutefois un bémol.

Selon elle, les FEMEN qui sont venues en Tunisie auraient dû consulter ses avocats avant d'agir. Car, selon elle, leur action a aggravé son cas, puisqu'un autre chef d'inculpation a été ajouté à son dossier, soit « association de malfaiteurs », alors qu'elle était en prison.

La leader des FEMEN, Inna Shevchenko, a déclaré à des médias français qu'elle n'était pas surprise par la position d'Amina Sboui.

« Nous savions que la prison avait brisé Amina », a-t-elle déclaré, ajoutant qu'elle regrettait qu'Amina ait « trahi des milliers de femmes dans plusieurs pays qui se sont déshabillées pour la soutenir ».

Préoccupations politiques

La séparation de la militante tunisienne avec FEMEN n'a pas mis fin à son activisme. Voilà quatre jours, elle a posé seins nus avec une inscription dénonçant le parti islamiste Ennahda (qui dirige le gouvernement en Tunisie). Elle a cependant ajouté le signe anarchiste, un « A » encerclé.

Elle a expliqué qu'elle réfléchissait à intégrer le mouvement Feminism Attack, un mouvement anarchiste né au printemps.

« Pour moi, le problème en Tunisie n'est pas le parti Ennahda [...], le problème, c'est tout le système. Si l'un de ces partis d'opposition gouvernait demain, ce serait la même chose. Mon problème n'est pas de pouvoir porter une mini-jupe ici [...] mais que demain, une femme puisse être présidente de la République, que dans les milieux ruraux, les femmes ne soient pas celles qui souffrent le plus ».

Amina Sboui a été mise en liberté conditionnelle le 1er août dernier après trois mois de prison. Elle est accusée de « profanation de cimetière » pour avoir inscrit FEMEN sur le mur d'un cimetière.

Via: radio-canada.ca


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