Sommaire
Lignes de fuite de Val McDermid
L’enterrement de mes ex de Gauthier
Septembre de Jean Mattern
Lorsqu’on n’a que l’amour… de Sarah Levine et Aimee Melton
Helmut Berger, Autoportrait, 70e anniversaire d’Helmut Berger
City Gender de Julie Maroh
Qui dira la souffrance d’Aragon? de Gérard Guégan
Ma mère ne m’a jamais donné la main de Thierry Magnier et Francis Jolly
L’impossible conciliation ou la vie héroïque du Dr Claude-François Michéa de Jean-Claude Féray
Le Roi des rêves, Louis II de Bavière d’Isaure de Saint Pierre
De l’autre côté de la frontière de Jean-Paul Tapie
Une valse pour rien de Catherine Bessonart
Confession d’une ex-Femen d’Eloïse Bouton
Identités lesbiennes: en finir avec les idées reçues de Stéphanie Arc
Éric Simac (1874-1913), Un oublié du «mouvement de libération» homosexuel de la Belle Époque de Kevin Debout
Si j’étais un rêve… de Charlotte Bousquet
Le Zizi des mots de Elizabeth Brami et Fred L.
Le banquet d’Auteuil de Jean-Marie Besset
Lignes de Fuite, Val McDermid, Flammarion, 440 p., 21€. Reine du polar à l’écossaise, Val McDermid est de retour avec Lignes de fuite. Stephanie, nègre littéraire de profession, voit le garçon dont elle a la garde se faire enlever sous ses yeux à l’aéroport. Les officiers de sécurité refusent de la croire, mais une agente du FBI va vite se rendre à l’évidence et écouter son histoire, celle du garçonnet et des parents de ce dernier, en particulier de sa mère, une starlette de la téléréalité. Tout au long du livre, McDermid joue avec les apparences et les codes du genre. Cet enlèvement en est-il un? Scarlett, la star de la télé-réalité, est-elle aussi bête qu’elle le laisse paraître? L’amitié entre Stephanie et Scarlett ne cache-t-elle pas quelque chose? Sommes-nous bien dans un polar? Avec son suspense rondement mené et ses personnages passionnants, Lignes de Fuite se lit d’une traite. Et livre au passage une belle réflexion sur notre «société du spectacle», pour reprendre l’expression de Guy Debord. Xavier Héraud
L’enterrement de mes ex, Gauthier, 6 Pieds sous terre, 160 p., 16€. Écrit et illustré par Gauthier, L’enterrement de mes ex nous plonge dans la jeunesse de Charlotte, un personnage attachant et drôle. Enfant des années 80, Charlotte est une jeune fille curieuse, innocente et fonceuse, elle aime l’aventure et se retrouve souvent dans des positions inconfortables! Mais c’est ça qu’on aime chez Charlotte, cette quête d’elle-même à la fois délicate et naïve qui la place dans les situations les plus incongrues. L’enterrement de mes ex évoque la découverte des sentiments, les premiers regards, les premiers papillons dans le ventre… À chaque chapitre, Charlotte nous parle de la personne qui occupe alors ses pensées; il y a Stéphanie, Cécilia et Nathalie, Mademoiselle Bonn, mais aussi Antoine, Matthieu… Chaque étape correspond à une période de la vie de l’héroïne, à un nouveau coup de foudre qui se termine souvent par l’une de ces déceptions de jeunesse qui, finalement, nous font avancer. Un livre pour toutes les personnes nostalgiques qui aiment se souvenir de leurs années collèges, synonymes de perte de repères, de découverte de soi et surtout de nos premiers émois… Gauthier est aussi l’auteure de la BD Justine (dont nous vous parlions ici) et du blog L’Androgynie (ce douleur problème). Fatima Rouina
Extraits de L’enterrement de mes ex
Septembre, Jean Mattern, Gallimard, 130 p., 13,90€. Que peut-on espérer de la vie quand – alors que les JO de 1971 débouchent sur la barbarie (déjà!) – un amour est sur le point de s’épanouir? Il faut talent littéraire et sensibilité pudique pour mêler ainsi, alors que l’Histoire défigure les Olympiades à Munich, réalité et fiction: drame historique et passion entre deux hommes, deux journalistes. Sebastian, jusqu’alors hétérosexuel, revient 30 ans plus tard sur sa passion, mutuelle, pour Sam, éclose au creux de ces journées saturées d’angoisse… Du premier au dernier mot, le lecteur, témoin de leur amour maculé de terrorisme, lit comme en apnée, incapable de quitter une histoire qui saisit, sidère, abasourdit… Très fort! Eric Garnier (en partenariat avec Homomicro)
Lorsqu’on n’a que l’amour…, Sarah Levine Aimee Melton, Flammarion, 304 p., 19€. Il est évident que certain.e.s verront dans ce livre une apologie de la gestation pour autrui. Soit. Mais quand une gestatrice et une mère d’intention prennent la parole sur leur expérience, sur les raisons qui les ont poussées à choisir ce mode de procréation, sur ce qu’elles ont chacune ressenti avant, pendant et après la grossesse et sur la façon dont leur entourage a vécu cela, on sort des postures de principe toutes faites et on les écoute. Enfin, on les lit. Avec beaucoup d’intérêt et d’attention, parce que leur récit semble tellement sincère que l’on voit mal quel serait leur intérêt à mentir. La gestatrice, Aimee, apporte une contribution essentielle au témoignage de Sarah, qui a tenté pendant plusieurs années de porter un enfant, en vain. Indispensable pour se faire une idée sur la GPA. Julien Massillon
Helmut Berger, Autoportrait, 70e anniversaire, Séguier, 328 p., 21€. Helmut Berger tel qu’en lui-même: iconoclaste, démesuré, irrévérencieux, magnifique et tragique. Celui que Visconti magnifia dans plusieurs films cultes (Ludwig, Violence et Passion, Les Damnés) n’a pas sa langue dans sa poche dans cette autobiographie au vitriol, publiée en Allemagne en 1998 et traduite aujourd’hui en français, augmentée d’un chapitre sur le Saint Laurent de Bertrand Bonello, où Berger interprète (magnifiquement) le couturier au soir de sa vie. Le livre s’ouvre sur une série d’anecdotes sur Alain Delon, où l’on comprend que ce dernier a voulu séduire Visconti et l’éloigner de Berger. Mais Helmut ne s’est pas laissé faire! Amateurs de potins, vous allez vous régaler. Mais ce livre est aussi une peinture sans concession du milieu du cinéma. S’il a séduit et abandonné hommes et femmes, Helmut Berger, à 70 ans, n’a gardé qu’un seul amour: Luchino. «Pour moi, il est et restera la seule autorité véritable en ce qui concerne le cinéma et l’art en général», écrit-il. Mais on apprend aussi que des esquisses de Saint Laurent décore toujours une partie des murs de la maison de l’acteur. Helmut Berger confie qu’il est aujourd’hui «totalement zen. Aux frontières de l’ennui, même». Mais jamais vous ne ressentirez cela en lisant son autobiographie. Christophe Martet
City Gender, Julie Maroh, La boîte à bulles, 64 p., 6,99€. Publié en édition bilingue et limitée, City Gender raconte la ville et son rapport au genre. Que l’on soit homme, femme, entre les deux ou encore «une superbe licorne arc-en-ciel», les réactions de la rue diffèrent, comme le montrent ces histoires courtes de Julie Maroh, d’abord publiées par le magazine taïwanais Big Issue. «La ville fonctionne globalement selon ce que le patriarcat attend des hommes et des femmes et des rôles qu’il souhaite leur distribuer», constate l’auteure. D’un trait à la fois délicat et affirmé, Julie Maroh décrit les attentes de la société envers les un.e.s ou les autres, dans des situations aussi diverses qu’un accident de la route, une publicité, les toilettes, des situations qui se traduisent dans l’organisation de la ville. Judith Silberfeld
Extrait de City Gender
Qui dira la souffrance d’Aragon?, Gérard Guégan, Stock, 274 p., 19,50€. Louis Aragon aurait plus de 100 ans. En 2015, son aura de résistant, grand poète-romancier a résisté au temps. Il est l’inventeur de la formule «le mentir-vrai» qui permet à un auteur d’avancer masqué pour transmuter des faits réels en composition fictionnelle. Nous sommes en 1952, années staliniennes. L’engagement d’Aragon dans un parti alors fort puissant et liberticide n’est pas le moindre des paradoxes du poète, hiérarque communiste, marié à Elsa Triolet,la femme-muse du classique Les yeux d’Elsa. Mais sous ce masque d’homme à femme, se cachait un homosexuel d’autant plus crypté que le PC est, jusqu’aux années Robert Hue, particulièrement homophobe. Longtemps membre du PCF, Gérard Guégan a bien connu ce parti pro-URSS… et Aragon. L’auteur prend ici aux mots celui du «mentir-vrai»: il nous dévoile un homme faux, certes à l’aise avec son homosexualité mais jouant, avec une certaine lâcheté, double voire triple jeu. Guégan noue, sur une semaine, une passion sexuelle entre Aragon, le quinqua, et Hervé Mahé, ardent militant communiste et beaucoup plus jeune que lui. Dans ce roman, la part du «mentir» est magistralement menée, et le «vrai» parfaitement crédible. Original, culotté, précis et iconoclaste, ce livre passionnant fera se retourner dans leur tombe tous les politburo du monde… EG
Ma mère ne m’a jamais donné la main, Thierry Magnier et Francis Jolly, Le bec en l’air éditions, 92 p., 14,90€. Un homme face à un deuil, celui de sa mère, retrouve les lieux de son enfance, une plage et la maison de famille abandonnée, engloutie par la nature et le temps. Les souvenirs remontent, bien-sûr, ceux d’une sœur jumelle que le narrateur ne voit plus, d’un père mort peut-être mystérieusement. Ce texte de Thierry Magnier (transparence: mon éditeur), enroulé autour de photos de Francis Jolly, raconte ce que le corps garde de mémoire du passé, de sensations, d’émotions ou d’amertume, de regrets aussi. Le titre, emprunté à la cinglante première phrase de L’Asphyxie, de Violette Leduc, donne le ton. Le roman est lancinant et prenant, sensible et intense. Si l’on parlait d’un vin, on le dirait minéral. Bénédicte Mathieu
L’impossible conciliation ou la vie héroïque du Dr Claude-François Michéa, Jean-Claude Féray, Quintes-feuilles, 283 p., 27€. La France avait beau s’être dotée en 1806 avec le Code Napoléon d’une législation qui ne punissait pas l’amour entre hommes (la sexualité des femmes n’était pas un sujet à l’époque), il ne faut pas croire que l’on pouvait librement s’adonner aux plaisirs de la chair sans risque. Condamné pour outrage public aux bonnes moeurs, le Dr Michéa vit sa carrière brisée, sa légion d’honneur retirée, sa réputation salie. Psychiatre au milieu du XIXe siècle, Claude-François Michéa a publié un article que l’auteur du livre présente comme fondateur dans l’histoire moderne de l’homosexualité. Certes, «l’amour grec», expression utilisée par Michéa pour parler de ce qu’on n’appelle pas encore l’homosexualité, est classé dans les «déviations maladives de l’appêtit vénérien», mais selon l’auteur, c’est la première fois que l’on fait sortir de l’emprise d’une morale d’essence religieuse un domaine qui relevait de la médecine. Aujourd’hui, les explications du Dr Michéa semblent loin du processus d’émancipation mais l’auteur rappelle que cette étape médicale fut reprise en Allemagne à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. En cela, Michéa est réellement un pionnier de la «cause homosexuelle». CM
Le Roi des rêves, Louis II de Bavière, Isaure de Saint Pierre, Albin Michel, 233 p., 18€. À jamais immortalisé par Helmut Berger dans le chef d’œuvre de Visconti (Ludwig ou le crépuscule des Dieux), le jeune roi de Bavière Louis II a fait l’objet de nombreuses biographies plus ou moins romanesques. Celle d’Isaure de Saint Pierre vaut surtout pour la description sans faux semblant des amours masculines de Louis II. Un roi qui pouvait aussi se révéler fin stratège mais qui aura toujours voulu vivre «d’amour et d’art» dans une société belliqueuse et industrielle. CM
De l’autre côté de la frontière, Jean-Paul Tapie, HO, 128 p. 12€. C’est la guerre et pour espérer survivre aux rafles, de nombreuses familles juives tentent de franchir les Pyrénées pour se réfugier en Espagne. Non loin de la frontière vit Antoine avec sa famille. L’adolescent découvre progressivement son attirance pour les hommes lorsque ses parents acceptent d’accueillir David, un jeune juif qui a assisté impuissant à l’arrestation de sa famille. Très rapidement, Antoine est subjugué par la beauté, l’intelligence, la créativité, le charme et la force de David, qui se fait désormais appeler François. Entre eux deux se noue une tendre amitié, mais leur relation comme le flou autour des origines de François suscitent des interrogations. L’écriture fluide et assez recherchée rend l’ouvrage agréable et pousse la personne qui lit à se demander jusqu’où il est possible d’aller par amour. JM
Une valse pour rien, Catherine Bessonart, L’aube noire, 318 p., 20€. Des meurtres et une agression viennent perturber le tumulte militant et festif de la Marche des fiertés. Le commissaire Chrétien Bompard mène l’enquête. Après Et si Notre Dame la nuit…, le flic dur à cuir au cœur tendre reprend donc du service. Catherine Bessonart livre un polar dont Paris est aussi l’héroïne. Comme dans tout bon policier qui se respecte, les dialogues sont fleuris à souhait. C’est surtout vif, bien entremêlé pour délicieusement perdre le lecteur dans l’enquête, jusqu’au coup de théâtre. BM
Confession d’une ex-Femen, Eloïse Bouton, Editions du Moment, 208 p. 16,95€. Qu’on les admire ou qu’on les déteste, que l’on conteste leurs discours, que l’on questionne leurs méthodes, les Femen fascinent. Eloïse Bouton était là quand le petit groupe d’actions est arrivé à Paris. Militante féministe convaincue, elle s’est retrouvée hapée dans le tourbillon haletant et grisant de ce groupe mené par la charismatique Inna Shevchenko. Si Eloïse Bouton a désormais pris ses distances, elle ne renie pas son engagement dans Femen et c’est sans doute là que réside la force de son récit: une sincérité totale sur la façon dont elle a rejoint le groupe activiste, puis s’en est éloignée pour poursuivre son chemin. Ses confessions ne permettent pas forcément d’obtenir toutes les réponses aux questions que l’on peut se poser sur le fonctionnement opaque de l’organisation, mais elles mettent néanmoins en lumière certains travers, la paranoïa constante, le manque de solidarité, sans oublier certains comportements pas toujours reluisants d’une Inna Schevchenko caractérielle ou d’une Caroline Fourest hautaine et irrésistiblement attirée par les caméras de télé. Maëlle Le Corre
Identités lesbiennes: en finir avec les idées reçues, Stéphanie Arc, Le Cavalier Bleu, 178 p., 20€. Les principales intéressées n’apprendront sans doute rien de bien nouveau (quoique?) sur ces fameuses idées reçues qui courent à leur sujet… mais l’on n’est jamais trop informé.e. Il s’agit de la 3e édition de ce petit ouvrage très complet et instructif de Stéphanie Arc, déjà publié en 2006 et 2010, une mise à jour qui permet d’avoir la photographie la plus récente possible de la situation des lesbiennes aujourd’hui, en terme de droits (toujours pas de PMA), de visibilité (les derniers chiffres pas très folichons de l’enquête d’SOS homophobie sur la lesbophobie), mais aussi de culture (avec de plus en plus de personnalités out et de séries abordant sans détours l’homosexualité). À lire, et à mettre entre toutes les mains. MLC
Éric Simac (1874-1913), Un oublié du «mouvement de libération» homosexuel de la Belle Époque, Kevin Debout, Quintes-feuilles, 113 p., 19€. C’est sous un pseudonyme (emprunté au personnage d’Eryximaque du Banquet de Platon) que le Dr Charles Guichard, a, au tournant du XXe siècle, étudié la question homosexuelle. En France, contrairement à l’Allemagne où grâce au Dr Magnus Hirschfeld, les travaux sur l’homosexualité avancent à grand pas, le sujet demeure tabou. Alors même que la législation héritée de Napoléon est une des plus libérales d’Europe. Durant sa courte vie, le Dr Guichard n’aura de cesse de vouloir rendre compte des nouvelles conceptions sur l’homosexualité. Mais si on n’en sait peu sur lui, c’est aussi parce qu’à sa mort, sa famille s’est empressée de détruire bon nombre d’écrits jugés sulfureux. Grâce au travail de Kevin Debout, on en sait aujourd’hui un peu plus sur un des pionniers de l’histoire LGBT. CM
Si j’étais un rêve…, Charlotte Bousquet, Père Castor – Flammarion, 224 p., 12€. Lorsque leurs profs leur annoncent qu’elles vont devoir écrire des lettres (des lettres!) à des élèves d’un autre pays, Nour et Lina ne s’attendent pas à ce que ce travail scolaire change leur vie. Le lien entre les deux jeunes filles – l’une à Saint-Denis, l’autre à Sofia en Bulgarie – se crée immédiatement. Elles se confient rapidement l’une à l’autre, racontent leurs joies, leurs petits soucis et leurs gros problèmes. Lorsque des émeutes enflamment Sofia et font la une des JT, c’est pour Lina que s’inquiète Nour, Lina qui défile avec ses camarades de classe. Mais lorsqu’une rencontre entre elles devient possible, à la faveur d’un voyage scolaire, Nour devient distante, trouve des excuses, et laisse son amie dans l’incompréhension. Avec elle, elle s’est laissée aller à être qui elle est, mais le secret devient trop lourd. Avec Rouge Tagada, Charlotte Bousquet parlait d’ados lesbiennes. Dans Si j’étais un rêve…, le coming-out est différent mais tout aussi juste. Un roman sur la recherche et l’affirmation de son identité, à partir de 13 ans. JS
Le Zizi des mots, Elizabeth Brami et Fred L., Talents Hauts, 48 p., 12,90. Avec un titre pareil, qui sait si Jean-François Copé et consorts ne vont pas s’emparer de ce nouveau livre des éditions Talents Hauts pour l’agiter en l’accusant d’être un nouvel outil de promotion d’une prétendue «théorie du genre», comme ils l’avaient fait avec le ô combien subversif Tous à poil!! Avec de très belles illustrations, cet album accessible dès six ans permet de découvrir comment le masculin et le féminin façonnent notre vocabulaire et structurent finalement certains aspects de notre société. Un livre audacieux pour en rire… et pour y réfléchir. MLC
Extraits du Zizi des mots
Le Banquet d’Auteuil, de Jean-Marie Besset, HO, 123 p., 12€. La pièce de Jean-Marie Besset, actuellement à l’affiche au Théâtre 14, à Paris, est éditée chez HO (revoir notre interview de l’auteur). S’inspirant d’un fait réel, la tentative de suicide de plusieurs amis libertins de Molière, Le Banquet d’Auteuil permet à Besset de lever le voile sur la face cachée du Grand Siècle: l’amour des garçons, point commun entre Lully, Dassoucy, Chapelle… et Molière. Ce dernier, malheureux avec sa femme, s’est entiché dans les dernières années de sa vie de l’acteur Michel Baron. Un banquet à savourer sans modération. CM
Via: yagg.com
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