Les militantes aux seins nus recrutent à Paris

"On était quatre. Mais les policiers en face de nous étaient une centaine. On a à peine eu le temps de sortir nos pancartes qu'on était déjà par terre". Devant l'hôtel de ville de Londres, Safia Lebdi, en shorty et torse nu, est fermement ceinturée, mise à terre puis menottée. Direction le commissariat où elle passera 12 heures en garde-à-vue. Reconnue coupable de troubles à l'ordre public et d'appel à la haine, l'activiste est désormais interdite de manifestation en Angleterre.

"Il faut être formée"

Cela fait maintenant plusieurs mois que Safia Lebdi également conseillère régionale d'Ile-de-France et cofondatrice de Ni putes ni soumises, fait partie de la très médiatique organisation des Femen, ces féministes connues pour leurs happenings topless à travers l'Europe. Dans le viseur des jeunes femmes ce vendredi 3 août : la décision du CIO d'autoriser une judokate à concourir voilée. "Le CIO a ouvert une brèche énorme en acceptant une femme voilée alors que la charte olympique interdit les signes religieux", explique l'élue. Aux cris de "No charia" et "honte olympique", elle a défilé avec trois autres jeunes femmes au bord de la Tamise avant d'être arrêtée.

Les actions coups de poing des Femen sont désormais désormais bien connues des médias et du grand public. Un peu partout, des brigades se montent pour dénoncer la condition des femmes. Un engouement qui a besoin d'être structuré. Prochaine étape : l'ouverture d'un camp d'entraînement pour amazones du monde entier, à Paris. "On peut vivre des choses très dures : courses-poursuites, garde-à-vues, violences policière, etc. Pour mener ce genre d'action, il faut être formée, psychologiquement et physiquement, explique Safia Lebdi. Chaque action nécessite un mois de préparation, de repérages."

Une trentaine de membres en France

Le choix de Paris s'est fait naturellement. "On ne peut pas ouvrir un camp dans un pays où les filles risquent la prison, explique Safia Lebni. Avec un réseau déjà très développé, la France nous paraissait l'endroit idéal". Une décision saluée par les autres associations féministes. Pour Magali de Haas, porte-parole d'Osez le Féminisme, "plus on est nombreuses, mieux c'est. On a rencontré les Femen lors de leur dernier passage à Paris et ça s'est très bien passé". Même si la militante reste vigilante. "Elle donnent une visibilité très forte au féminisme, relativise Magali de Haas. Il faut faire attention à ce que leurs discours derrière soit aussi entendu".

Safia Lebdi, qui, à 39 ans, est mère de deux enfants, affirme avoir déjà une trentaine de Femen françaises, prêtes à l'action. En Ukraine, une activiste est toujours détenue pour avoir sauté sur patriarche de l'Eglise orthodoxe russe, à sa descente de l'avion, à Kyiv. Elle protestait contre l'incarcération des Pussy Riot à Moscou.

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Via: metrofrance.com


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