Pour les Pussy Riot comme pour les Femen : France, terre d’asile ?

En Russie, les deux dernières « Pussy Riot » qui étaient encore en prison viennent d’être amnistiées et remises en liberté. Elles ne décolèrent pas pour autant, l’une d’entre elles dénonçant « une opération de communication » et affirmant : « Si j’avais eu le choix, j’aurais refusé. »

Si la Russie du croque-mitaine Poutine leur est par trop insupportable, elles pourront toujours venir s’installer en France, hein ? Ici, la profanation de cathédrale est un petit travail extrêmement tranquille. Comme leur alter ego ukrainienne Inna Shevchenko, elles pourront demander l’asile politique, seront logées, nourries, blanchies et, si elles sont gentilles et travailleuses, on mettra même leur bobine sur un timbre. Sans compter que le climat étant nettement plus clément à Paris qu’à Moscou, le topless par grand vent y est beaucoup moins désagréable.

La mission ? Se dévêtir chez de braves gens qui ne demandent rien à personne, éructer des injures, insulter ce qu’ils ont de plus cher, dégrader leurs biens comme à Notre-Dame, balancer un bout de bidoche sanguinolant comme à la Madeleine, et le cas échéant se soulager sur leur parquet. Un enfant de quatre ans – un enfant de quatre ans légèrement caractériel – saurait faire. Caroline Fourest appelle ça un « clin d’œil » à une action du MLF. Ah bon ? La prochaine fois que vous faites un clin d’œil chez moi, vous me prévenez, je mettrai une bâche sur mes fauteuils. Dans quel but ? Pour défendre l’IVG, qui est légale depuis près de quarante ans, et dont le gouvernement compte même assouplir l’accès en supprimant le délai de réflexion obligatoire de sept jours et la notion de « détresse ». Bref, un combat drôlement utile et courageux. Aussi utile que manifester pour l’abolition de la peine de mort et aussi courageux qu’insulter les buveurs de whisky en Arabie saoudite.

Le risque ? Attraper un rhume. Mais pour le reste… Malheur au fidèle qui tenterait de s’interposer et de ceinturer la dame. Car vous savez comment les féministes conçoivent le gender ? Elles sont la plupart du temps des hommes comme les autres, sauf dans ces occasions. Quoooooi ? Porter la main sur une faible femme ? Voire même attenter à sa pudeur par un geste malheureux (parce que, torse nu, forcément…) ? Quant à l’action en justice, le procès, initialement prévu au mois de septembre pour Notre-Dame, n’a toujours pas eu lieu, et les Femen en sont par avance si rongées d’angoisse qu’elles fanfaronnent sur Twitter : « Le relais topless de Femen continue de lieu saint en lieu saint… Quelle sera notre prochaine destination ? Dieu seul le sait… ».

Leur avocat Maître Klugman, qui est aussi celui de Caroline Fourest et de SOS Racisme, affirme que le propos des « Femen n’est pas de blesser les croyants ou de porter atteinte à un édifice culturel ». Pas plus que le sien n’est de se foutre de la gueule du monde, sans doute. De temps en temps, il arrive qu’un Bertrand Delanoë, comme il y a trois jours, « condamne » leur action. Sur les réseaux sociaux, les cathos, alors, se confondent en remerciements, émus comme un enfant battu au fond du placard auquel, pour une fois, on aurait lancé un quignon. Comme si cela suffisait. Les Femen s’en tapent, bien sûr, trop occupées à réfléchir : Saint-Germain-l’Auxerrois ou Saint-Étienne-du-Mont ? Heureux comme Femen en France. Les « Pussy Riot » sont peut-être déjà dans l’avion, non ?

Via: bvoltaire.fr


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