« La justice me baise » ou « viol à volonté » : des slogans que les passants pouvaient lire, inscrits sur les seins nus des manifestantes du Femen, hier matin à Paris. Des propos provocateurs sous forme de manifestation qui s’est déroulée vers 10h30 sur la place Vendôme pour dénoncer l’invraisemblable jugement du procès des tournantes de Fontenay-sous-Bois.
Un procès au verdict intolérable
Le 11 octobre dernier, les Français sont stupéfaits par le verdict du procès des tournantes de Fontenay-sous-Bois après quatre semaines de huit clos : la sentence parait dérisoire avec seulement seul quatre condamnés (de trois ans avec sursis à un an ferme) sur 14 accusés. Trois d’entre eux dont la détention provisoire a suffi à purger leur peine ont pu même rentrer chez eux à l’issu du procès … Un verdict qui suscite la stupéfaction dans l’opinion générale et a donné suite à la décision par le ministère public d’un nouveau procès en appel.
Dénoncer par la provocation
Connues pour leur actions coup de poing, les Femen ont d’abord provoqué les forces de l’ordre présents, en scandant à demi-nues qu’elles « n’ont pas d’arme, à part leurs seins » pour rappeler que cette décision de justice est « hallucinante, mais symbolique de la manière dont sont traitées ces affaires» affirme Eloïse Bouton, l’une des activistes française. «En France, la victime d’un viol est toujours perçue comme coupable» ajoute-t-elle, levant le voile sur le combat encore quotidien d’associations, de femmes et d’hommes se battant pour que les violences faite aux femmes soient réellement dénoncées.
Au début du mois, 10 ans après le décès de Sohane Bouziane victime d’un crime sexiste, Najat Vallaud Belkacem, rappelait que les violences faites aux femmes étaient trop souvent minimisées par l’opinion publique et énonçait des pistes pour lutter et réagir contre ce constat alarmant…
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Via: marieclaire.fr
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