Rama Yade: “Le machisme en politique, c’est un tacle par derrière”

Pourquoi vous intéresser soudainement au machisme en politique et lui consacrer une “Anthologie” ?

Rama Yade – Je ne me suis jamais vraiment positionnée sur ce sujet. Je n’en ai pas fait un marqueur de ma vie politique, parce que je ne me suis jamais regardée comme une femme en politique, mais comme une responsable politique. La question du genre ne m’a jamais vraiment importé. J’ai écrit ce livre cette année parce que ce sont les 70 ans du vote des femmes. Mais, aussi, parce qu’il y a un mouvement de réactions vis-à-vis des femmes, aussi bien aux Etats-Unis, où il y a eu, il y a deux ans, une grande polémique autour d’une conseillère d’Hillary Clinton qui s’arrêtait pour s’occuper de ses enfants. En France, on a de pseudo-intellectuels qui parlent de “dévirilisation de la vie politique” parce qu’il y a des femmes. Il fallait que je donne ma vision, que je prône un féminisme plus altruiste et que je favorise une mobilisation. Il y a un mouvement de recul et pour certains jeunes, l’égalité est acquise, alors qu’au niveau des salaires, les femmes gagnent toujours 30% de moins. Pour moi, c’est une question de démocratie avant d’être une question de genre.

Dans votre Anthologie regrettable du machisme en politique, vous parlez assez peu de votre confrontation personnelle aux comportements sexistes, pourquoi?

Je me défends et donc ça ne dure pas. Par ailleurs, je ne me suis jamais attardée sur les attaques liées au physique. Je ne me suis jamais sentie représentante d’une catégorie de la population. Chez moi il y a plusieurs touches sur lesquelles appuyer, donc finalement le côté “femme” arrivait souvent en dernier ! Tous ces éléments de commentaire superficiels, factices polluent l’action politique. Il faut être jugé sur son action. Vous savez vous ce qu’a fait Edith Cresson ? on a retenu les “hue cocotte”, “qu’il l’a chope”‘, mais pas son action. Sans doute était-ce un moyen de l’empêcher de réussir, et d’empêcher qu’une femme soit un jour à nouveau premier ministre. Et ça a marché.

Blâmez-vous plutôt Nicolas Sarkozy pour avoir mis en avant la “diversité” de son gouvernement ou les commentaires médiatiques à votre encontre? 

Je pense que Nicolas Sarkozy était sincèrement attaché à ça, même quand il n’y avait plus de débat sur le sujet, il continuait à ressasser le truc, même quand il n’y avait pas de caméras… j’ai du faire un travail de pédagogie pour qu’on aille dépasse ça. Quant aux commentateurs, il faut qu’ils s’en remettent de ma peau noire ! ça fait presque 10 ans que je suis en politique, il y a eu des actions sur lesquelles on peut porter un jugement positif ou négatif. Là où je concède que ça a une importance, c’est auprès de jeunes qui ont parfois besoin de se refléter dans un modèle. ça me met mal à l’aise parce que je ne me sens pas modèle, mais ils ont besoin de savoir que pour eux aussi c’est possible. Je comprends cet impératif presque pédagogique. Moi, mes modèles étaient plus aux Etats-unis.

De qui s’agissait-il ?

J’étais très mouvement des droits civiques. J’avais les posters de Malcolm X, mais aussi de Martin Luther King dans ma chambre ! ça dépendait des jours ! (rires)

Je suppose que vous n’êtes pas favorable à la discrimination positive ?

Non, effectivement. J’ai douté à un moment donné face à l’immobilisme de la situation, l’ampleur du chômage, la casse scolaire, la déception d’une génération qui n’a pas pu s’intégrer autant qu’elle aurait voulu. Il y a un moment on se dit “allez pourquoi pas, pour accélérer les choses.” Mais ce n’est pas rendre service aux personnes concernées de leur mettre ce stigmate de imposteur, de donner à penser qu’ils sont là parce qu’ils n’ont pas passé le concours, parce qu’on a été cléments avec eux. Quand je suis sortie de Sciences Po en 2000, ils mettaient en place les conventions zep. La mesure a été annoncée au moment où je partais. Quand je disais que j’étais de Sciences Po on me disait : “Ah oui, convention Zep !”. Pourquoi me posait-on cette question?! Et pourquoi moi je réagissais  comme ça ?! Parce qu’on voit bien que quelque chose ne va pas. Au lieu de faire de la discrimination positive, on doit faire une réforme scolaire ambitieuse où on respecte les jeunes élèves issus de l’immigration, des catégories populaires. En leur apprenant le français au lieu de vouloir leur faire plaisir en leur apprenant l’arabe, en leur enseignant la laïcité plutôt que l’islam. L’école est là pour sortir de l’enfermement culturel, s’ouvrir à l’autre, s’émanciper.

Et l’interdiction du voile à l’école ?

Je suis pour. La religion, quand elle n’est pas pratiquée par les plus érudits, reste un facteur de différenciation important dans les classes. Je pense que l’école doit être un lieu où on laisse ses spécificités à l’extérieur. Ce qui nous rassemble doit être plus important que ce qui nous divise.

Que dire de l’évolution du sexisme en politique ?

Ce n’est pas parce qu’il y a plus de femmes en politique que le machisme recule. L’histoire de notre vie politique est scandée par une résistance très forte des hommes politiques qui considèrent que la politique c’est la continuation de la guerre par d’autres moyens, un lieu de virilité, de combat et l’arrivée des femmes est la remise en cause des positions établies. J’ai voulu mettre en perspective le fait qu’en 40 ans, il n’y a pas eu de mobilisation de femmes pour une cause commune, ni pour les écarts salariaux ni pour la question du voile. La question du voile ne s’est pas faite sur la question de l’égalité homme-femme mais sur la défense de l’identité française. Je me suis demandée si la France était un pays féministe et j’ai voulu faire le bilan de la parité, afin de montrer, aussi, que toutes les femmes ne sont pas féministes, que certaines sont machistes. Et qu’à un moment donné, elles deviennent des hommes politiques comme les autres, elles rentrent dans la compétition et adoptent les mêmes codes. je voulais sortir du cliché qui voudrait que les hommes soient méchants et les filles gentilles parce qu’elles sont des femmes. En politique ce n’est pas comme ça que ça marche.

Vous comprenez les comportements que vous qualifiez de “machistes” de ces femmes ?

Ce que je ne comprends pas c’est quand ce sont les mêmes qui défendent la cause des femmes. Certaines se disent féministes, appellent à la solidarité et sont les premières à ne pas le faire. Ce décalage m’est insupportable. C’est un milieu de violence mais le machisme c’est de l’anti-jeu, c’est le tacle arrière, ce n’est pas à la loyal. On ne juge pas les gens sur ce qu’ils sont mais sur ce qu’ils font. Il y en a comme Christine Lagarde qui sont formidables, maman, solidaire. Il y a en a d’autres qui ont une conception très virile de la politique : Marie-France Garaud qui coachait Chirac et disait de lui : “C’est un beau cheval, nous lui avons appris à courir”, avant de le congédier en disant “il a un charisme d’un bidet”. Certaines sont terribles. Quand Martine Aubry dit de Benoît Hamon qu’ “il n’a pas besoin d’être candidat, il plait à toutes les filles”, c’est sexiste. En politique, il y a des matrones, des guerrières… qui n’ont rien à envier aux hommes dans leurs comportements.

Avez-vous déjà fait l’objet de commentaires sexiste ? 

J’ai eu le droit à des remarques, des commentaires graveleux. Mais le type qui me dit des trucs comme ça ne m’intéresse pas, et donc je ne m’attarde pas là-dessus, je trouve ça ringard. Parfois, c’est même surprenant de ringardise: je ne pensais pas que des gens comme ça existaient encore.

La bonne attitude serait de les ignorer ?

Non, il faut que les femmes s’organisent. Derrière la masse des hommes politiques il y a un monde pas très visible aux yeux du grand public qui est fait de club, de réunions au cours desquelles les politiques se rencontrent. Ainsi, au départ on a mis en place la parité en politique. Finalement, il n’y a eu que dix présidentes des conseils départementaux, alors que les femmes sont aussi nombreuses que les hommes. Pourquoi ? Parce que les hommes se sont organisés, et pas les femmes. Il faut qu’elles comprennent qu’il faut parvenir désormais à investir les lieux de pouvoir exécutif, être décisionnaire.

Vous expliquez que le combat pour la féminisation des titres est secondaire à vos yeux, pourquoi ?

J’en ai assez de voir ces femmes ne parler que d’elles. Le combat en politique ne peut pas se réduire à leur petit cas personnel, comme Duflot et son jean. Quand des députés réclament un congé maternité plus long, j’ai envie de leur dire “il ne fallait pas faire ce travail !” Pourquoi on ne dépenserait pas cette énergie à l’endroit des femmes qui dans la société civile n’ont pas le micro pour se plaindre de choses plus graves, comme celle qui font du temps partiel subi, celles qui n’arrivent pas à concilier vie familiale et professionnelle et qui perdent leur boulot à cause de ça, aux filles des quartiers qui n’ont pas le droit de s’habiller comme elles veulent etc. il faut passer au féminisme altruiste, ça ne peut pas passer par les commentaires sur ma robe, mon jean ou mon parfum.

Vous profitez de cet ouvrage pour régler des comptes, notamment avec Roselyne Bachelot qui était ministre des Sports lorsque vous étiez secrétaire et avec qui vous ne vous êtes jamais entendue… 

Non, on a simplement répertorié la palette des remarques des uns et des autres et elle en faisait partie. Ses phrases relèvent de l’histoire ! (Rires). [Roselyne Bachelot avait notamment lâché en 2007 que Rama Yade est femme et noire, elle va être promue. Heureusement qu’elle n’est pas lesbienne et handicapée, sinon elle serait Premier ministre”, ndlr] Qu’est ce que vous voulez que j’y fasse. Elle fait partie de cette catégorie de femmes politiques qui s’est servi de l’héritage de papa ! Nous, nous sommes les méritantes, nous n’avons hérité de rien. Les héritières sont souvent beaucoup plus acceptées, parce qu’on se souvient avoir fréquenté leur père, leur mari… Pour nous, on se demande en permanence comment on en est arrivées là ? La suspicion pèse toujours : “C’est parce qu’elle couche !” ou “C’est parce qu’elle est noire !” Pour revenir à Bachelot, je ne m’y attendais pas. Je pensais trouver une maman, et j’ai trouvé l’inverse. Mais on vit avec… c’est le principe des marâtres !

Qu’avez-vous dit à Nicolas Sarkozy lorsqu’il vous a annoncé votre mutation aux Sports ?

Quand il m’a annoncé ça, je me suis dit : “Effectivement, c’est une punition”. Je ne lui parlais plus à l’époque. Enfin il ne me parlait plus, parce qu’il n’appréciait pas mes prises de position. Après on a fait le bilan, il m’a dit: “C’est vrai je ne t’ai pas rendu service en te mettant là”. (Elle rit). Ça aurait été bien de s’en rendre compte avant !

Qu’avez-vous pensé de l’intervention des Femen le 1er mai au rassemblement du FN ? 

Les Femen… hmm… depuis le début, je ne sais pas quoi en penser. Le 1er mai, c’est peut-être la première fois que je les ai trouvées pertinentes, que ça m’a intéressé. Avant, j’étais pas trop à l’aise avec tout ce qu’elles faisaient. En fait je ne comprends pas, je ne vois pas l’objectif. Là pour la première fois j’ai compris et j’ai trouvé ça révélateur de la non-dédiabolisation du FN : la manière brutale dont elles ont été traitées, les cris des gardes du corps, les insultes entendues dans le public.

Est-ce leurs cibles (Notre-Dame de Paris, la Grande Mosquée…) ou leur mode d’action qui vous déstabilise en temps normal ?

Les religions ne sont pas faciles pour les femmes, mais je pense qu’elles ont suffisamment de souplesse pour leur permettre de réaliser leurs droits. S’attaquer à ces lieux de culte n’est pas correct. Ce n’est pas le pouvoir aux athées et ceux qui croient ne valent rien… Je ne comprends pas cette dichotomie. Moi j’ai fait l’école catholique et l’école coranique. Leurs seins nus, je ne comprends pas non plus mais c’est anecdotique. Je me dis juste : “Oh les pauvres” quand elles se font violemment jeter à terre par les CRS. C’est donc vraiment ambivalent : à la fois beaucoup de tendresse et une part incompréhension.

Vous êtes toujours croyante ?

Je ne parle pas de ma vie personnelle. Je n’ai pas envie qu’on analyse ce que je fais et ce que je dis par le prisme de mon parcours privé. On le fait déjà parce que je suis noire.. Je pense qu’il y a un moment où il faudra faire la synthèse républicaine entre les communautés et le reste du pays largement crispé sur l’islam. Je ne me reconnais pas dans cette division. Par exemple, le débat sur les cantines : ils ont mélangé le repas de substitution et le repas confessionnel. Le repas confessionnel consiste à tuer l’animal selon un rite religieux. ça n’a rien à voir avec le repas de substitution. Dans mon école de sœurs religieuses il y avait deux repas, le repas sans viande et le repas avec viande. Personne ne se demandait si c’était religieux ou pas. Nous avons eu le droit à un drame national pour rien.

Des femmes journalistes politiques ont dénoncé le sexisme dans une tribune publiée dans Libération début mai. Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée, a par la suite estimé qu’il fallait donner les noms des hommes accusés de comportement sexiste pour pouvoir sévir, êtes-vous pour cette pratique du “name and shame” ?

Comme si Bruno Le Roux ne les connaissait pas déjà ! Les femmes ne vont pas risquer de perdre leur travail pour lui faire plaisir ! Le simple fait qu’elles ne parlent pas montre qu’il y a de la peur. C’est aussi aux hommes de faire le ménage, quand ils entendent des remarques sexistes, c’est à eux d’intervenir !

Que pensez-vous de la défense du féminisme par des pop stars comme Beyoncé ou Emma Watson ?

Je trouve très bien que des stars d’Hollywood défendent le droit des femmes. Ça prouve qu’être féministe n’est pas ringard. Voir de jeunes actrices parler à leur génération, c’est très positif parce que cette jeune génération pense souvent que l’égalité est acquise. La relation homme-femme est devenue chaotique dans une certaine jeunesse adolescence.

Pour vous, le principal problème tient au manque de mobilisation de la jeunesse ?

Le principal problème, c’est l’argent, les salaires. Puis la conciliation vie professionnelle-vie familiale, et enfin l’histoire des crèches, des gardes d’enfants, il n’y en a pas assez. Nicolas Sarkozy avait promis le droit opposable à la garde d’enfant pendant sa campagne et puis bon ça a disparu… un peu comme le logement. Et dans certains quartiers le rapport des garçons aux filles est catastrophique. Il n’y a pas d’éducation sexuelle. Et enfin le droit à la vie. Il y a encore des pays où si vous refusez de vous marier avec untel vous pouvez subir un crime d’honneur. Au Congo, le viol est utilisé comme une arme de guerre…

Vous expliquez dans l’Anthologie avoir été contre le projet de l’ABCD de l’égalité porté par Najat Vallaud-Belkacem et depuis abandonné, pourquoi ?

J’ai consulté les associations qui ont inspiré cette idée et qui m’ont expliqué que ce n’était pas du tout leur objectif de départ. Je ne suis pas pour un genre indéfini, il y a des hommes et des femmes point. On ne va pas transformer les petits garçons en petites files et inversement. Ce n’est pas le rôle de l’école d’éduquer sur ces questions-là. L’école n’a pas à en faire le cœur de son dispositif. Quand vous leur enseigné des matières, des cours, le message passe. Vs ne pouvez pas créer un module pour que le petit garçon puisse mettre une perruque. Najat Vallaud-Belkacem se mêle beaucoup de ce qui ne la regarde pas. Elle est très intrusive. On dirait qu’elle veut fabriquer un être spécifique. L’école ne peut pas diffuser tout ça… Concernant la liberté d’expression, par exemple, enseignez-leur Voltaire, ils comprendront ! Ne leur mettez pas les caricatures devant les yeux, ou alors vous risquez de provoquer d’autres débats et de ne plus tenir les classes ! C’est ce qui s’est d’ailleurs passé.

Vous n’avez pas été élue présidente de l’UDI, vous avez été déboutée en justice par le TGI de Paris alors que vous contestiez l’élection de Laurent Hénar. Etes-vous heureuse dans ce parti ?

Ça pourrait être mieux. C’est un parti encore marqué par des divisions internes et qui a besoin de se rassembler. Quand on n’est pas le parti dominant de l’opposition, ce genre de désunions peut porter de graves préjudices.

Vous songez à le quitter ? 

Non, pas moi ! Mais d’autres oui. D’ailleurs, ça a commencé : quand on regarde le congrès des Républicains et qu’on reconnait certains de nos copains dans la salle… On ne fait pas de tourisme de parti, on essaye de gagner ses batailles en interne. Quand je vois NKM, je me demande ce qu’elle fait à l’UMP, et en fait elle y est parce qu’elle essaye de gagner par la conviction.

En 2010, le rappeur de la Fonky Family, Don Choa, vous consacrait deux morceaux. Il vous conseillait notamment d’aller voir Cécile Duflot d’EE-LV. Ils vous ont déjà attiré ?

Oui, je vois ces morceaux. Concernant Europe Ecologie-Les Vertes, ce qui est bien c’est qu’ils n’ont pas d’œillères liées aux frontières. Ils ont une utopie, ils portent un autre modèle de société. Ce que je n’aime pas c’est leur côté sectaire. Je les trouve très politiciens. Cécile Duflot est capable d’envoyer paître les mecs de sa fédération du 94 pour aller se parachuter à Paris, et ensuite de dire au PS allez vous faire foutre, je suis autonome. Quant à Jean-Vincent Placé, je crois que je ne l’ai jamais entendu parler d’écologie. Il y a un moment, moi, ça me gêne. Et puis je ne suis pas très écolo… ce que je veux dire c’est que je ne suis pas obsédée par les questions écologiques. Je trouve que c’est une vision trop étroite des choses. On ne peut pas tout miser sur l’écologie pour construire un autre monde. Il y a une dimension politique, économique, démocratique qu’il faut prendre en compte !

Pensez-vous que la politique puisse changer un jour, devenir moins politicienne ?

Elle le sera toujours ! Mais, si j’y suis, c’est que je pense qu’il y aura du changement. Podemos est arrivé en l’espace de six mois en Espagne, et j’adorerais qu’on ait un Podemos ! Ce que j’attends du prochain président, c’est qu’il s’engage, dans les six mois suivant son élection, à faire une constituante pour refaire la Constitution, comme à l’époque de la Révolution française : fin du cumul des mandats, interdiction des mandats à vie pour ceux qui ont été condamnés, votation populaire systématique dans les régions concernant des dossiers comme celui de Sivens. Ça j’en rêve. La France ne peut pas être le seul pays de l’Europe du Sud à être à l’abri des mouvements comme Syriza, Beppe Grillo, etc. Ces mouvement disent que la société ne veut plus se voir confisquer le pouvoir démocratique par quelques-uns. En France, on a les mêmes mastodontes depuis 30 ans. On fige le système démocratique et on se dirige vers un trio Sarkozy-Hollande- Le Pen, plus Bayrou, et Juppé déjà ministre en 96 ! C’est une réalité, on trouve ça normal alors qu’on se trouve dans une Europe en ébullition. On est un pays révolutionnaire ou pas ?

Parmi ceux que vous venez de citer, pour qui voteriez-vous ?

Pour l’instant, je ne suis toujours pas tentée… va-t-on vers des votes par défaut ? ça serait un drame. Et c’est pour ça qu’il y a de l’abstention et que le FN continue à progresser.

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Anthologie regrettable du machisme en politique (éditions du Moment), 165 p., (14,95 euros). 

Via: lesinrocks.com


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