L’ex-Femen Amina affirme avoir été agressée à Paris

Poings serrés, regard baissé, sourcils rasés : c'est d'abord par un selfie publié sur sa page Facebook qu'Amina Sboui, ancienne militante tunisienne des Femen, a signalé dimanche 6 juillet avoir été victime d'une « agression » et d'une « tentative de viol » dans la nuit de samedi à dimanche à Paris.

La jeune femme, âgée de 19 ans, a précisé dans un second temps, toujours sur Facebook, qu'elle avait été tondue en public – les deux sourcils rasés et le crâne lacéré de deux coups de rasoir – place de Clichy par cinq personnes qui affirmaient agir « au nom du Coran ».

Amina Sboui a décrit ses agresseurs comme des « salafistes » portant de « longues barbes » au Nouvel Observateur. La jeune femme s'est rendu lundi matin au commissariat du 18e  arrondissement pour porter plainte. 

ELLE AVAIT QUITTÉ LES FEMEN, JUGÉES « ISLAMOPHOBES »

Actuellement scolarisée au lycée autogéré de Paris, la jeune Tunisienne s'était fait connaître en mars 2013 pour avoir publié sur la page Facebook des Femen-Tunisie une photo d'elle seins nus, avec écrit en lettres noires et en arabe sur sa poitrine « Mon corps m'appartient, il ne représente l'honneur de personne ». 

Deux mois plus tard, elle avait été arrêtée à Kairouan, pour « profanation » alors qu'elle venait de tracer à la bombe le mot « Femen » sur le mur d'un cimetière. Elle était restée en détention durant deux mois, dénonçant de mauvais traitements lors de son incarcération, avant d'être libérée, en août 2013.

Des inconnus lui avaient envoyé des menaces, et ses proches, mal à l'aise, l'avaient qualifiée de dépressive. « Ma fille n'a pas atteint la maturité nécessaire pour mesurer ses actes, surtout avec ses troubles psychiatriques », avait déclaré en guise d'excuses sa mère.

Amina Sboui avait ensuite pris ses distances avec les féministes provocatrices des Femen. Le 20 août 2013, elle annonçait qu'elle quittait le mouvement pour ne pas voir son nom associé à « une organisation islamophobe ».

« Je n'ai pas apprécié l'action où les filles criaient “Amina Akbar, Femen Akbar” devant l'ambassade de Tunisie en France, ou quand elles ont brûlé le drapeau du Tawhid devant la Mosquée de Paris. Cela a touché beaucoup de musulmans et beaucoup de mes proches. Il faut respecter la religion de chacun. »

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Via: lemonde.fr


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